En 1623, après l’élection du pape Urbain VIII, pape bâtisseur, admirateur du Bernin, une phase d’apogée du mécénat artistique s’ouvre à Rome.
Important mécène, il soutient des artistes comme Pierre de Cortone, dont il devient son protecteur et encourage les peintres Nicolas Poussin et Claude Lorrain.
Les aristocrates romains s’entourent de peintres pour réaliser leurs portraits et les artistes étrangers estiment que seule Rome est à la mesure de leur talent.
Pierre Paul Rubens reste près d’une décennie en Italie, de 1600 à 1608, au service du duc de Mantoue, avant de rentrer ouvrir un grand atelier à Anvers. A seulement 23 ans, employé par Vincent de Gonzague, à Mantoue, il met pleinement à profit son voyage de formation, au plus près de l’une des plus prestigieuses collections d’antiques et d’œuvres italiennes. Le duc est en effet un collectionneur effréné d’art, aimant le luxe, les femmes et les dépenses. Plus qu’un simple artiste, Rubens fait partie de l’escorte mantouane qui assiste au mariage de Marie de Médicis à Florence, puis est envoyé en 1603 par le duc apporter des cadeaux diplomatiques à la cour d’Espagne. Personnage très en vue consacré par la commande de Marie de Médicis, Rubens, simple fils d’avocat, est anobli par le roi d'Espagne en 1624 et devient gentilhomme de la cour de l'infante Isabelle en 1627. Le peintre se voit confier à partir de 1623 plusieurs missions diplomatiques lui octroyant un rôle social et politique inégalé.
À la fin des années 1640, Diego Velazquez voyage une seconde fois en Italie, sous le prétexte officiel de l’acquisition d’une sculpture antique et de plusieurs chefs-d’œuvre de la peinture italienne pour la collection de Philippe IV. Mais l’artiste est aussi un haut responsable de la cour de son monarque, très impliqué dans les relations diplomatiques avec de hauts responsables italiens comme le nouveau pape Innocent X au Vatican.