De la formation dans l’atelier d’André Lhôte (peintre, graveur, illustrateur, théoricien de l'art et enseignant français. Il est l'un des représentants du mouvement cubiste) à ses débuts, elle gardera une place importante accordée à la nature dans la conception et l'usage de ses objets et de ses habitations.

Les courbes organiques démontrent l’observation attentive de la nature dont elle faisait preuve ainsi qu’un rejet certain de la symétrie. Les formes délicatement arrondies ainsi que les lignes asymétriques soulignent aussi l’influence du Japon sur Charlotte Perriand qui conçoit ses premières tables aux formes plus arrondies après un long séjour dans le pays. Considérant que toute forme avait une fonction précise, elle voulait que ses créations fassent « chanter l’espace ».

Charlotte Perriand collectionne et expose toutes sortes d'objets façonnés par la mer : galets, bouts de bois, squelettes de poissons, polis et mis en forme par les va-et-vient de la mer. Ces trouvailles sont nettoyées, exposées, photographiées et accèdent au statut d'œuvres d'art. Selon Le Corbusier, ce sont des « objets à réaction poétique ». Photographiés sur un fond neutre, Charlotte Perriand en souligne la pureté des lignes et la force des matières. Avec Pierre Jeanneret (cousin de Le Corbusier) qui partage cette passion, Charlotte Perriand qualifie cette démarche commune d’ « art brut ».

Ses photographies témoignent de son intérêt pour la nature, notamment les espaces littoraux et montagnards. La forme brute et naturelle et la matière (pierre, bois ou métal), sont sources d’inspiration.

La nature photographiée est support d’étude pour ses recherches de formes, de matériaux, nourrissant la conception de ses créations (mobilier et architectures).