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Peinture

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Analyser une peinture

Voici un plan type que vous pouvez adopter le jour de l’épreuve pour analyser un tableau :

  1. Introduction : présentez l’artiste (époque, principales œuvres…), puis le tableau (titre, date de réalisation, genre, lieu de conservation), le contexte de la réalisation (politique, historique…) et le thème.
  2. Description de l’œuvre : décrivez les différents éléments composant le tableau (premier plan, arrière-plan), les couleurs (primaires/complémentaires, chaudes/froides), la structure d’ensemble, les effets de matière. Ayez recours, pour cette étape, à un vocabulaire précis.
  3. Interprétation de l’œuvre : précisez le sens qui se dégage de la toile. Essayez de décrypter au mieux le message qu’a voulu transmettre l’artiste à travers son œuvre. Cette étape est indispensable et elle est sans doute la plus importante : il ne faut pas s’arrêter au stade de la description.
  4. Conclusion : résumez, en quelques mots, le sens de l’œuvre et sa portée historique, symbolique.

La Liberté guidant le peuple, Eugène Delacroix, 1830

Eugène Delacroix réalise cette huile sur toile, exposée au musée du Louvre, en 1830, sur le thème de la révolution des Trois Glorieuses. La portée politique et allégorique de ce tableau en a fait un symbole de la République française et de la démocratie.

La scène représente une foule d’émeutiers franchissant une barricade à Paris. Le contexte historique est celui de la révolution des 27, 28 et 29 juillet 1830, « les trois Glorieuses », qui marquent le soulèvement du peuple parisien contre Charles X.

Au centre, une femme, la poitrine dévêtue et coiffée d’un bonnet phrygien, brandit un drapeau tricolore. Le sol est jonché des corps horizontaux de soldats morts, tandis que la femme se dresse, triomphante, à la verticale. La confusion règne dans cette scène d’où émane une certaine violence. Le bleu, le blanc et le rouge, couleurs de la République synonyme de liberté, dominent.

La figure centrale du tableau dont le vêtement évoque un drapé antique, fait figure de déesse menant le peuple à la liberté. Ce tableau témoigne du dernier sursaut de l’Ancien Régime tout en symbolisant la liberté mais aussi, par son réalisme et son aspect novateur, une révolution sur le plan pictural.

Les Demoiselles d’Avignon, Pablo Picasso, 1907

Cette peinture à l’huile sur toile a été réalisée par Pablo Picasso à Paris en 1907 et est actuellement exposée au Musée d’Art moderne de New York. Elle est considérée comme le point de départ du mouvement cubiste. Cette toile représente, au premier plan, cinq femmes à la nudité à peine voilée par un drap, dont l’une est accroupie et de dos, ainsi qu’une corbeille de fruits.

À l’arrière-plan, un rideau de couleur sombre contraste avec les corps représentés dans un dégradé de blanc. Les couleurs utilisées au premier plan, le blanc et le bleu principalement, sont des couleurs froides. Cette toile a créé la stupéfaction lors de sa première exposition.

En effet, le peintre crée volontairement une toile inachevée et provocante, rompant ainsi avec l’esthétisme de l’époque incarné notamment par l’œuvre de Matisse. Les Demoiselles d’Avignon est considéré comme un tableau particulièrement important dans l’histoire de la peinture car il marque une rupture stylistique avec tout ce qui a été fait précédemment.

Les Ménines, Vélasquez, 1656

Cette huile sur toile de Diego Vélasquez, exposée au Musée du Prado à Madrid, a été réalisée en 1656. Les « ménines » désigne, en espagnol, les demoiselles d’honneur. Le tableau, assez énigmatique, représente une salle du palais de Philippe IV, roi d’Espagne.

Au centre, l’infante Marguerite-Thérèse est entourée de demoiselles d’honneur, d’un garde du corps, d’un chaperon, d’une naine, d’un enfant et d’un chien couché. À gauche, Vélasquez se représente en train de peindre. Un miroir posé au fond de la pièce réfléchit l’image du roi et de la reine, en train d’être représentés par le peintre.

Au fond du tableau, à droite, la silhouette d’un homme apparaît à contre-jour dans l’embrasure d’une porte ouverte. L’infante rayonne au centre de la toile, mise en valeur par les éclairages. Il y a tout un jeu de réflexion entre les personnages, notamment l’opposition des demoiselles d’honneur l’une en face de l’autre. Le roi et la reine, censés être extérieurs au tableau en position de spectateurs, sont replacés dans la scène à travers leur reflet.

Dans ce tableau qui relève de l’art baroque, le peintre rend flous la frontière entre réalité et illusion, ainsi que le lien entre le spectateur de la toile et les personnages qui y figurent. Vélasquez y inclut un autoportrait et même une image de ce que fut son parcours de vie, lui qui devint le peintre officiel du roi d’Espagne en 1623.

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