L’engagement politique de Weiwei date de 2008. A cette date, un tremblement de terre dans le Sichuan fait des milliers de morts. Les immeubles s’écroulent car les normes n’ont pas été respectées, l’argent ayant été détourné. Weiwei se rend sur place, rachète des poutrelles métalliques et conçoit une œuvre mémorielle »Straight ».
En 2009, au moment de la commémoration du massacre de la place Tiananmen, il écrit un poème et critique la politique chinoise sur Twitter. Son compte est
alors bloqué par les autorités chinoises. En 2011, il est arrêté, placé au secret. Il sera libéré grâce à une caution et un mouvement de soutien international. Weiwei s’engage pour « Reporters sans frontières » ». Il s’est aussi rendu à l’île de Lesbos pour soutenir les réfugiés syriens.
Politique et arts
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Le monde est leur atelier (Ai Weiwei, Gabriel Orozco, Pascale Mhartine Tayou)
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La destruction des œuvres de Pascale Marthine Tayou
En 2012, des membres du DPR ( Donetsk People’s Republik), pro-russes ont posté une vidéo montrant la destruction d’une œuvre de Marthine Tayou « Make up ». Une ancienne cheminée surmontée d’un rouge à lèvres représentait le courage des femmes au lendemain de la seconde guerre mondiale. Le groupuscule avait déjà détruit d’autres œuvres d’art contemporain.
En 2011, une « colonne pascale » installée dans la nef de l’église ste Bonaventure avait aussi été détruite. Ces destructions n’affectent pas l’artiste. Pour lui, l’artiste doit déranger. Dans le cas de « Make up », la vidéo de la destruction vient compléter l’œuvre.
La critique post-coloniale de Pascale Marthine Tayou
Né au Cameroun, Pascale Marthine Tayou est aujourd’hui un artiste itinérant. Vivant en Belgique, il n’a rien oublié de ses origines et dénonce dans ses œuvres la société postcoloniale et la mondialisation.
Ainsi, avec « Coton tiges », il fait référence à l’ancien « code noir « des esclavagistes. Pour Marthine Tayou, l’esclavage n’a pas totalement disparu. Il
a pris une autre forme. Du « code noir », on est passé au codes barres, créant une dépendance des pays africains envers la société de consommation
occidentale. A travers ses œuvres, Marthine Tayou pointe du doigt des attitudes post-coloniales qui mettent l’Afrique sous la coupe de l’Occident.