Créatrice d'objets devenus cultes, architecte et urbaniste, Charlotte Perriand, née en 1903 à Paris, occupe une place éminente parmi les créateurs du XXe siècle. En 1920-25, elle entre à l’Ecole de L’Union Centrale des Arts Décoratifs, comme boursière.
Parallèlement elle suit des cours de Maurice Dufrène, directeur artistique de la maîtrise des Galeries Lafayette ainsi que les cours de Bernard Boutet de Monvel à la Grande Chaumière. Elle fréquente l’atelier d’André Lhôte et va régulièrement faire des croquis d’animaux au jardin des Plantes.
En 1925, à l’exposition Internationale des Arts Décoratifs, elle présente, dans le cadre de l’Ecole de l’Union Centrale son projet, Eupalinos ou l’Architecte de Paul Valéry, réalisé par l’atelier de reliure, une fresque, Les Neufs Muses, pour un Salon de Musique, une grille en fer forgé, et au stand de Maurice Dufrène, un tissu d’ameublement édité par les Galeries Lafayette. Son interdisciplinarité artistique est déjà remarquable.
Au Salon d’Automne en 1927, elle est encensée par la presse. De 1927 à 1937, à l’atelier Le Corbusier-Pierre Jeanneret, rue de Sèvres, elle participe à tous les travaux comme étudiante en architecture et est associée pour l’équipement mobilier dont elle aura la responsabilité.
En 1929, elle démissionne du Salon des artistes décorateurs car le Comité lui refuse un emplacement groupé. Elle choisira de fonder plus tard, en 1930, l’Union des artistes modernes UAM. En 1931, elle adhère à l’AEAR (Association des étudiants et artistes révolutionnaires). Elle participera à plusieurs Expositions Internationales, en 1935, 1937, en 1947. Elle voyage en Russie, au Japon, au Brésil, en Indochine, en Suisse, à Londres. Elle collabore avec les plus grands architectes, artistes et designers de son temps comme Le Corbusier, Fernand Léger, Jean Prouvé…
Le Musée des Arts Décoratifs lui consacre une exposition rétrospective en 1984, intitulée « Charlotte Perriand : un art de vivre ». Elle décède en 1999, à Paris à l’âge de 96 ans.