Environ 30% des Français habitent dans un espace périurbain, c’est-à-dire en périphérie d’une unité urbaine, dans un espace assez éloigné du « centre ».

Les populations qui vivent dans ces espaces y ont été attirées par la possibilité d’accéder à un habitat individuel, à un logement meilleur marché, plus grand qu’en centre-ville ou en plus proche banlieue. Les populations les plus fragiles économiquement y sont souvent rejetées. Une partie de la population travaille dans le noyau urbain, ce qui engendre des migrations pendulaires journalières et ce qui pose le problème de l’adaptation des réseaux de transport à ces besoins : parmi les personnes participant au mouvement des « gilets jaunes », beaucoup venaient des espaces périurbains. Mais une partie de la population bénéficie à l’inverse d’emplois sur place : aéroports, industries, centres commerciaux, technopôles… 

Le développement de l’espace périurbain se fait par grignotage de l’espace agricole ou d’espaces naturels (forêts, marais) au profit de lotissements, de centres commerciaux, d’équipements de loisirs, ce qui engendre parfois de graves conflits d’usage (Notre Dame des Landes). Les différentes communes périurbaines sont en concurrence pour attirer emplois et nouvelles activités alors que certains centres-villes périclitent : à l’heure de la transition écologique, la question de la re-densification des aires urbaines se pose.