Malgré le regain d’intérêt pour le plan séquence, montrer le déroulement réel du temps est rare au cinéma (tout comme son opposé, l’arrêt sur image), sauf effet stylistique comme peut l’être aussi l’inversion du mouvement.

Jouer avec la chronologie permet de ne montrer que les éléments pertinents (ellipses), de souligner une émotion (ralenti) ou une action (dilation temporelle), ou au contraire de dédramatiser avec peut-être une touche de comique (accéléré). La durée est un ressenti psychologique.

Pour raconter l’histoire avec efficacité et entretenir la tension dramatique, la chronologie nous ramène en arrière (flash-backs) ou nous catapulte en avant (flashforwards), jouant ainsi sur la subjectivité.

La temporalité peut être dédoublée pour nous montrer des actions simultanées (montage alterné) ou non (montage parallèle), voire éclatée pour se détacher du linéaire trop classique. Afficher concrètement le passage du temps à l’écran est d’ailleurs un puissant moteur narratif.