La nidation correspond à l’implantation de l’embryon dans l’utérus maternel. Elle débute par l’accolement du blastocyste à la muqueuse utérine et se termine avec la formation du placenta. Cette implantation comprend 5 étapes :
- Des modifications préimplantatoires de la muqueuse utérine. L’endomètre est modifié par les hormones sexuelles, les œstrogènes et la progestérone. La modification de l’expression des gènes entraîne une endocytose accrue, ce qui absorbe le liquide de la cavité utérine, d’où la disparition de la lumière utérine. Ainsi, le blastocyste se retrouve plaqué à la muqueuse utérine de tous les côtés, ce qui favorise son implantation. Les glycoprotéines antiadhésives, comme les mucines, disparaissent avec l’endocytose et l’action des hormones stéroïdiennes, plaçant l’endomètre dans un état réceptif. En parallèle, la perméabilité des capillaires est augmentée, ce qui forme un œdème. La matrice extracellulaire est plus lâche, ce qui favorise également l’implantation.
- Des interactions entre muqueuse utérine et blastocyste lors de l’apposition. Un signal blastocytaire modifie l’expression des gènes de l’épithélium utérin, et inversement. Ainsi, l’utérus produit de l’Hb-EGF et des facteurs LIF (cytokine) ainsi que des récepteurs à l’interleukine-1, tandis que le blastocyste sécrète de l’interleukine -1 et exprime des récepteurs du LIF et de l’EGF. Ces interactions provoqueraient la sécrétion de protéases et métalloprotéases à l’origine de la dégradation locale de l’épithélium utérin et de la matrice extracellulaire, ce qui initie l’intrusion du blastocyste.