La caractéristique fédérale du système étatique américain a des répercussions sur le mode d’élection du Président. Le principe repose sur deux plans : d’un côté le peuple américain, de l’autre les États fédérés, chacun devant concourir à la désignation du Président. Plusieurs étapes caractérisent cette élection :

  • La désignation des candidats : en amont de l’élection, les deux partis principaux (Démocrates et Républicains) procèdent à la désignation d’un candidat unique du parti à l’issue d’un système pyramidal d’élections internes.

  • L’élection des Grands Électeurs : dans chaque État, tout citoyen américain, remplissant les conditions légales de majorité peut voter pour l’un ou l’autre des candidats proposés par les partis. C’est le « Super Tuesday ». En réalité, ils choisissent de donner leur voix à de Grands Électeurs qui représentent le parti qui les porte et dont le nombre dépend de la démographie. Ces derniers étant titulaires d’un mandat impératif, cumulé au principe du « winner takes all », cette étape a pour résultat de déterminer la couleur politique de l’État. Les candidats cherchent alors à gagner des États, de gros États, afin d’obtenir un nombre conséquent de Grands Électeurs, à la manière d’une partie de Risk.

  • L’élection du Président : cette étape finale semble anecdotique puisque le résultat de l’élection est généralement connu et connaissable par le décompte du nombre de Grands Électeurs obtenu par les élections dans les États fédérés. Elle représente toutefois la dualité populaire et fédérale de cette élection. C’est à cette dernière étape que le Président est réellement élu, par les représentants des États fédérés désignés par le peuple.