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La Poésie

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La poésie satirique

La satire (du latin satura, mélange) est un genre qui articule polémique et dérision et qui n’est pas propre à la poésie. A l’origine, par exemple chez Horace la satire transcendait les genres en les mélangeant, faisant un pied de nez aux censeurs de l’art poétique. Elle n’a pas de forme fixe particulière et peut se développer en de longs textes, comme chez Mathurin Régnier (Satires, 1608) ou en quelques vers comme chez Voltaire.

Fustigeant un comportement, une idée, une classe sociale ou un individu, elle exprime une indignation non dépourvue d’optimisme. Il s’agit de « corriger les mœurs par le rire ». Dans le livre II des Tragiques, d’Aubigné dénonce la débauche des princes et les torts de Catherine de Médicis afin de rétablir la vérité. Laforgue la pratique dans la « Complainte des pianos qu’on entend dans les quartiers aisés » pour se gausser de la vaine rigueur de l’éducation des filles bourgeoises.

Les formes fixes

En premier, les poètes provençaux du trobar (les trouvères qui « inventent ») ont exploré les possibilités formelles d’arrangements de la rime, de la strophe, du poème entier. Ce n’est qu’au XIVe siècle que de nombreux traités d’art poétique fixent les règles des virelais, rondeaux, triollets, ballades… Ensuite, l’invention de nouvelles formes fixes se fait plus rare. La Renaissance dédaigne les formes médiévales, préférant importer le sonnet d’Italie dont la fortune fut pérenne. Depuis le début du XIXe, on importe des formes étrangères, comme le pantoum de Malaisie ou au XXe le très prisé haïku du Japon.

Il ne faut pas confondre la forme fixe (aux règles quasi-mathématiques ) avec le genre de poème déterminé par sa tonalité et sa thématique, la chanson, l’épître, l’ode, l’élégie, la satire, l’épigramme, l’églogue, la complainte…

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