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Leibniz (1646-1716)

Gottfried Wilhelm Leibniz est né à Leipzig d’un père jurisconsulte. Il étudie la philosophie, les mathématiques et le droit.

En 1666, il devient docteur en droit à Nuremberg. L’année suivante, il devient conseiller à la Cour suprême de Mayence pour réaliser des missions diplomatiques.

En 1672, il est envoyé à Paris et rencontre des savants comme Huygens et Malebranche. Il voyage à Londres et à La Haye où il rencontre Spinoza.

En 1676, il invente le calcul infinitésimal. Il devient bibliothécaire du Brunswick-Lunebourg (poste qu’il occupera jusqu’à la fin de sa vie), puis conseiller à la cour de Hanovre.

Ses principaux écrits sont : Discours de métaphysique (1686), Nouveaux essais sur l’entendement humain (1704), Essais de théodicée (1710), Monadologie (1714).

Claude Lévi-Strauss (1908-2009)

Claude Lévi-Strauss est né en 1908 à Bruxelles d’un père artiste-peintre qui réalisait des portraits. La famille s’installe à Paris après la naissance de l’enfant et il étudie dans plusieurs lycées parisiens tels que Janson-de-Sailly, Condorcet et Hoche. C’est au cours de ses années lycée qu’il rencontre un jeune socialiste, il va alors s’engager lui aussi à gauche.

Il entre à la faculté de droit de la Sorbonne et obtient sa licence, puis l’agrégation de philosophie en 1931. S’il commence comme professeur de philosophie, il se tourne rapidement vers l’ethnologie suite à son mariage avec l’ethnologue Dina Dreyfus.

Il réalise ses premières recherches de terrain sur les peuples indigènes au Brésil, puis en 1949, publie sa thèse Les Structures élémentaires de la parenté qui porte sur l’étude des relations de parenté. Il va également travailler sur une approche structurale des mythes en publiant Mythologique, son œuvre centrale composée de 4 volumes.

Il publie Triste Tropique en 1955, un ouvrage plus littéraire qui connaît un grand succès.

Il est élu en 1973 à l’Académie française et décède en 2009.

Levinas (1906-1995)

Emmanuel Levinas est né à Kaunas en Lituanie. À 11 ans, il est à Kharkov en Ukraine lors des révolutions russes.

En 1923, il étudie la philosophie à Strasbourg. À Fribourg, il devient l’élève de Husserl et Heidegger avant de soutenir sa thèse sur la Théorie de l’intuition dans la phénoménologie de Husserl (1930).

En 1931, il est naturalisé français et devient membre de l’Alliance israélite universelle.

Pendant la guerre, il est fait prisonnier et envoyé dans un camp de travail forcé en Allemagne.

Après la publication de sa thèse Totalité et infini (1961), il devient professeur à l’Université de Poitiers, puis Nanterre et à la Sorbonne. Grand penseur de l’éthique, Levinas publie Difficile liberté (1963), Autrement qu’être ou au-delà de l’essence (1974), Éthique et infini (1982).

John Locke (1632-1704)

John Locke est né près de Bristol d’une famille de tradition puritaine. À l’école de Westminster, il apprend les lettres classiques et la philosophie. En 1652, il entre à l’Université d’Oxford, d’obédience plutôt aristotélicienne.

Il lit les travaux de Descartes et souhaite devenir médecin. Mais en 1667, il devient le conseiller du comte de Shaftesbury, ministre de Charles II, roi d’Angleterre.

En 1675, il voyage à Montpellier, puis à Paris. Contraints à s’exiler d'Angleterre, Shaftesbury et Locke se réfugient à Rotterdam.

En 1688, après la Glorieuse Révolution, ils reviennent définitivement au royaume.

Locke publie alors ses principaux écrits : Lettre sur la tolérance (1689), Essais sur l’entendement humain (1690), Traité du gouvernement civil (1690).

Lucrèce (98-55 av. J.-C.)

Lucrèce est un poète et philosophe latin du Ier siècle av. J.-C. Sa vie nous est presque inconnue, mis à part le fait qu’il soit l’auteur d’un chef-d’œuvre de la littérature : De rerum natura. Inachevé, De la nature des choses est un poème didactique composé de 6 chants qui décrivent le monde selon les principes d’Épicure.

Pour Cicéron, dont il fut très proche, le poème de Lucrèce « témoigne à la fois de beaucoup de génie et de beaucoup d’art ».

Inspiré par l’atomisme et l’épicurisme, Lucrèce serait à l’origine du concept important de clinamen, qui signifie un écart, une « déclinaison » dans la trajectoire des atomes, qui explique la création des corps et particulièrement pour l’homme, sa liberté.

Machiavel (1469-1527)

Machiavel est né à Florence d’une famille noble. Il étudie le droit et intègre l’administration florentine.

En 1498, il travaille pour le gouvernement républicain de Pierre Soderini, comme secrétaire de la Chancellerie en charge de la politique étrangère. Sa carrière est interrompue en 1512.

Au retour de Médicis, Machiavel est arrêté et doit se retirer dans ses terres de San Casciano. Il y rédige en 1513 Le Prince avec l’espoir d’obtenir les faveurs de Laurent II de Médicis.

De retour à Florence en 1514, il n’est pas entendu, mais rédige des œuvres littéraires et historiques telles que Mandragore (1518) et L’Histoire de Florence (1520). Machiavel laisse à la postérité une pensée politique profondément novatrice qui plaide pour établir une véritable science politique.

Moïse Maïmonide (1138-1204)

Moshe ben Maïmon, plus connu sous le nom de Moïse Maïmonide, est né en Espagne en 1138 d’une famille d'origine juive.

Certains le considèrent comme un « second moïse » en raison de l’exil qu’il a connu lors de sa jeunesse, après la conquête de Cordoue, mais aussi car il jouera un rôle dans la rédemption des Juifs de Bilbéis sur les bords du Nil, qui avaient été faits otages durant le siège de la ville.

Moïse Maïmonide est principalement connu pour être l’auteur du Mishné Torah, l’un des codes les plus importants de la loi juive. En tant que philosophe, il s’intéresse à la religion et à la vérité scientifique. Son ouvrage philosophique le plus important, Guide des égarés, écrit en 1190, a influencé la pensée juive.

Il publie également des traités d’astronomie et de médecine, étant lui-même médecin de cour et il dirige la communauté juive d’Égypte.

Il meurt à Fostat en 1204.

Malebranche (1638-1715)

Nicolas Malebranche est né en 1638 à Paris. Après être devenu maître des arts à l’Université de Paris en 1656, il fait des études de théologie à la Sorbonne.

En 1660, il entre à l’Oratoire pour devenir prêtre. Ordonné en 1664, il découvre les œuvres de Descartes (notamment le Traité de l’Homme) et se passionne pour la philosophie et les sciences.

En 1675, il publie son premier ouvrage De la recherche de la vérité. Dans Conversations chrétiennes (1677), il justifie le christianisme tout en donnant la priorité à la raison sur la révélation.

En 1699, il devient membre honoraire de l’Académie royale des sciences.

Marc-Aurèle (121-180)

Né en 121 à Rome, il est mis sous la protection de l’empereur Hadrien. Il s’initie très tôt à la philosophie stoïcienne qui lui enseigne les vertus morales de la sagesse.

À la mort d’Antonin Le Pieux en 161, il accède au trône qu’il partage avec Lucius Verus.

Jusqu’à sa mort, il fait face à la guerre sur tous les fronts et parvient à maintenir la Pax Romana à l’intérieur de l’Empire.

Dans son unique ouvrage, Pensées pour moi-même, rédigé en grec, l’empereur stoïcien expose une philosophie pratique du devoir et de la responsabilité que le sage doit tenir face aux vicissitudes de la vie.

Karl Marx (1818-1883)

Karl Marx est né à Trêves au cœur d’une famille aisée. Il étudie le droit et la philosophie, et devient docteur en 1841 après avoir soutenu sa thèse sur La Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure.

« Hégélien de gauche », il devient journaliste et collabore à la Gazette rhénane. En 1843, le journal est interdit.

L’année suivante à Paris, il rencontre Engels, avec qui il va collaborer étroitement toute sa vie. Ils publient ensemble Le Manifeste du parti communiste en février 1848.

Chassé de France, Marx part pour Londres avec sa famille où il connaîtra une grande pauvreté. Inlassablement, il poursuit ses recherches sur la critique du capitalisme et participe à la fondation de l’Association internationale des travailleurs.

Il meurt en 1883.

Marcel Mauss (1872-1950)

Marcel Mauss est né en 1872 à Épinal et est souvent considéré comme étant le « père de l’anthropologie française ». S’il n’a jamais publié d’ouvrage synthétisant sa pensée, il est toutefois à l’origine de nombreux articles.

Il obtient en 1895 l’agrégation de philosophie à Bordeaux où il rejoint Émile Durkheim, son oncle.

En 1901, il devient titulaire de la chaire d’« histoire des religions des peuples non civilisés » à la 5e section de l’EPHE. Cette même année, il rejoint la revue L’Année sociologique et fonde, en 1925, l’Institut d’ethnologie de Paris.

Il est principalement connu pour ses théories dont celle du don et du contre-don, et il va s’intéresser à la signification sociale du don qui comporte 3 phases selon lui : l’obligation de donner, l’obligation de recevoir et l’obligation de rendre.

Il meurt en 1950 à Paris.

Merleau-Ponty (1908-1961)

Maurice Merleau-Ponty est né à Rochefort-sur-Mer en 1908. Élève de l’École Normale Supérieure, il devient en 1930 agrégé de philosophie. Professeur dans le secondaire, puis en première supérieure, il devient docteur ès lettres et maître de conférences à Lyon en 1945.

La même année, il cofonde avec Sartre et Simone de Beauvoir la revue Les Temps modernes. En 1951, il rompt avec Sartre et s’engage avec la gauche non communiste.

Jusqu’à sa mort en 1961, Merleau-Ponty occupe la chaire de philosophie au Collège de France.

Il publia notamment Phénoménologie de la perception (1945), Éloge de la philosophie (1952), Les Aventures de la dialectique (1955), Signe (1960), Le Visible et l’invisible (1964).

John Stuart Mill (1806-1873)

John Stuart Mill est né à Londres. Son père, philosophe et économiste, l’initie au grec et au latin et à la lecture de nombreux auteurs antiques. Il étudie ensuite la scolastique, l’économie politique, et particulièrement l’utilitarisme de Bentham et l’associationnisme de Hume.

En 1822, il travaille à la Compagnie des Indes avec son père. D’abord journaliste, il devient directeur de la Revue de Londres et de Westminster. Il devient l’ami du positiviste Auguste-Comte en 1858. Socialiste libéral, il entre à la Chambre des communes en 1865. Progressiste, il défend l’émancipation des femmes.

Parmi ses écrits, on retrouve Système de logique inductive et déductive (1843), Principes d’économie politique (1840), La Liberté (1858), Le Gouvernement représentatif (1861).

Montaigne (1533-1592)

Né en 1533 en Dordogne, Montaigne reçoit de son père une éducation humaniste qui lui donne le goût de la lecture des grands auteurs classiques.

Après des études de droit, il devient membre du Parlement de Bordeaux en 1557. Il fait la rencontre d’Étienne de la Boétie avec qui il noue une amitié légendaire. La mort de ce dernier serait à l’origine de la rédaction des Essais qu’il commence dès 1570.

En 1580, il entreprend un voyage en Europe et notamment en Italie. Il apprend au même moment qu’il est élu maire de Bordeaux. Il sera réélu 2 ans plus tard.

Venu à Paris en 1588 pour l’édition des Essais, il rencontre Marie de Gournay qui deviendra sa « fille d’alliance » et sa principale éditrice posthume.

Il meurt en 1592 dans son château.

Montesquieu (1689-1755)

Charles Louis de Secondat est né au château de La Brède (près de Bordeaux), d’une famille de magistrats nobles. Après des études de droit, il entre en tant que conseiller au Parlement de Bordeaux.

À la mort de son oncle, en 1716, il hérite de la Baronnie de Montesquieu et de la charge de président du Parlement.

Les événements politiques en Grande-Bretagne et la fin du règne de Louis XIV lui sont sources d’une grande inspiration.

En 1721, il publie Les Lettres persanes, satire de la société française. Après son élection à l’Académie française, il voyage en Europe et enrichit ses activités littéraires et scientifiques.

En 1730, il est initié à la franc-maçonnerie. Il commence son œuvre maîtresse De l’esprit des lois en 1739. Il sera emporté par la maladie en 1755.

Nāgārjuna (150 ap. J.-C-250 ap. J.-C)

Nāgārjuna est un moine, philosophe et écrivain dont la vie reste en grande partie inconnue. La légende affirme qu’il naît dans une famille de brahmanes, ce qui pourrait expliquer qu’il fut le premier penseur important du bouddhisme à avoir utilisé le sanskrit et non le pali dans ses textes.

Il fut le plus grand théoricien de la doctrine madhyamaka, la Voie du Milieu, qui porte le même nom que l’école qu’il fonde en Inde. Son ouvrage le plus connu est la Prajñānāma mūla madhyamaka kārikā, traduit par « Les stances-racine de la voie du milieu ».

L’essentiel de son œuvre consiste à présenter et expliquer l’enseignement de la Vacuité (l’inexistence de toute essence, de tout caractère fixe et inchangeant) contenu dans les Prajnāpāramitā-sūtra.

Il semble que plusieurs auteurs se soient servis de son nom comme d’un nom de plume, il est donc difficile de savoir le nombre de textes qu’il a écrits.

Guillaume d’Ockham (vers 1290 -1349)

Né en 1290, Guillaume d’Ockham fait ses études dans le convent d’Oxford. Il y enseigne mais, suspecté d’hérésie, il est convoqué par le pape Jean XXII à Avignon. Non condamné, il rejoint ses frères franciscains. Ces derniers, menacés, s’allient à l’empereur Louis IV de Bavière.

Guillaume d’Ockham s'enfuit à Munich en 1328. Entre-temps, il est excommunié par le pape.

Il consacre le reste de sa vie à ses écrits théologiques et philosophiques, puis à adresser des pamphlets politiques contre la papauté.

Sa pensée est considérée comme ayant ouvert « la voie moderne » avec le nominalisme et la défense de la laïcité.

Ses œuvres principales sont Commentaire sur les sentences (1318), Somme de toute logique (1323), Bréviloque sur la puissance du pape (1334-1343).

Pascal (1623-1662)

Blaise Pascal est né à Clermont-Ferrand, d’une famille de la petite noblesse. En 1631, il vit à Paris et apprend de son père les humanités et les sciences.

Il se montre incroyablement doué pour les mathématiques. À 18 ans, il invente la première machine à calculer, la machine arithmétique, qui deviendra la Pascaline.

En 1647, il publie Les Expériences nouvelles touchant le vide. Il correspond avec le savant Fermat et développe une méthode de résolution du « problème des partis » qui est à l’origine du calcul des probabilités.

En 1649, il se convertit avec sa famille à la doctrine de Port-Royal. En 1656, il défend les jansénistes (et publie Les Provinciales).

Il écrit par la suite son Apologie de la religion chrétienne qui figurera dans Les Pensées, soit 8 ans après sa mort (1670).

Platon (428-347 av. J.-C.)

Né d’une famille d’aristocrates athéniens, Platon est contemporain de la fratricide guerre du Péloponnèse avec Sparte.

C’est à l’âge de 20 ans que Platon rencontre son futur maître Socrate, avec qui il restera pendant 9 ans. En -399, ce dernier est condamné à mort. Déçu par la démocratie, Platon quitte Athènes et part en Égypte, puis en Sicile.

À Syracuse, il tente de convaincre Denys (l’ancien) de réaliser son projet politique. L’affaire tourne mal et Platon échappe de peu à un destin d’esclave. Il rentre à Athènes et en -387, il fonde l’Académie.

Il meurt à l’âge de 81 ans et laisse à sa postérité une œuvre considérable. Parmi la trentaine de dialogues écrits, on retrouve le Protagoras, le Gorgias, le Ménon, l’Apologie de Socrate, la République et le Banquet.

Karl Popper (1902-1994)

Karl Popper est né à Vienne d’une famille juive convertie au protestantisme. D’abord apprenti ébéniste, il fait ses études à l’université de Vienne. En 1928, il devient docteur en philosophie, puis enseigne les mathématiques et la physique.

Il fréquente les positivistes du Cercle de Vienne.

En 1934, il publie Logique de la découverte scientifique.

La montée du nazisme le fait partir vers la Nouvelle-Zélande de 1937 à 1945. Il publie alors deux ouvrages : La Société ouverte et ses ennemis et Misère de l’historicisme.

En 1945, il part enseigner à Londres à la London School of Economics, puis à l’Université et publie son dernier ouvrage, Conjectures et réfutations (1953) avant de prendre sa retraite en 1960.

Il meurt à l’âge de 92 ans.

Plotin (205 – 270)

Plotin est né en 205 à Lycopolis en Égypte.

À Alexandrie, il découvre la philosophie auprès d’Ammonios Saccas, son maître jusqu’à 243. Après avoir étudié les philosophies orientales à Antioche, il fonde en 246, l’école néoplatonicienne de Rome sous la protection de l'empereur Philippe l’Arabe.

En 254, il commence à rédiger son œuvre unique Les Ennéades, qui seront publiées après sa mort par son disciple Porphyre.

La doctrine de Plotin, influencée par Platon, Aristote et Parménide, expose trois principes fondamentaux, appelés hypostases. L’homme, qui part du monde sensible, doit, à l’aide de la philosophie, traverser trois réalités distinctes qui sont l’âme, l’intelligence et l’Un et parvenir à réaliser l’union mystique avec Dieu.

Hilary Putnam (1926-2016)

Hilary Putnam est un philosophe américain né en 1926 à Chicago d’un père journaliste et traducteur. Les Putnam vivent en France jusqu’en 1934 et déménagent en Pennsylvanie où il étudie la philosophie et les mathématiques.

Il continue ses études de philosophie à Harvard et obtient son doctorat de philosophie en 1951. Il enseigne les mathématiques et la philosophie à Harvard dès les années 1960.

Putnam est également politiquement engagé, notamment dans la défense des droits des afro-américains et la lutte contre les thèses racistes.

Ses textes concernent un champ philosophique très large comprenant la philosophie des mathématiques, de la logique, des sciences, de l’esprit, du langage, de la connaissance, de la métaphilosophie, de l’éthique et de la politique.

Il meurt en 2016 d’un cancer du poumon.

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