Est en acte ce qui est actuellement ou ce qui est en train de s’accomplir, en puissance ce qui n’est que potentiellement ou virtuellement. Le gland est un chêne en puissance, le marbre brut une statue en puissance, un lycéen un étudiant en puissance. Tout dépend de certaines dispositions : un enfant est un adulte en puissance et non pas un bébé en puissance.

Cette distinction pose le problème du degré d’être de ce qui n’existe pas actuellement. Ce qui est logiquement ou physiquement impossible n’existe ni en acte, ni en puissance. Ce qui est en puissance n’existe pas actuellement, mais semble bien exister d’une certaine façon. Le sucre est soluble sans être toujours dissout en acte : en lui sont des propriétés qui le disposent à la dissolution.

Enfin, on ne confondra pas ce qui est en acte et ce qui n’existe que temporairement. Est éternel ce qui est toujours en acte, et jamais en puissance. Ainsi Dieu, pour Aristote, est acte pur.