Composé vers 375 avant J.C., Le Banquet est le récit du banquet donné par Agathon en 416 av. J.C., à l’occasion de sa victoire au concours de tragédie. Pendant le symposion, moment du banquet où l’on boit, après avoir mangé, chaque convive propose un éloge de l’amour.
Pour Phèdre, Eros, le plus ancien des dieux, permet aux hommes d’acquérir vertu et bonheur.
Pausanias distingue l’Eros vulgaire et l’Eros céleste, qui seul mérite l’éloge : il vise non la simple satisfaction sexuelle, mais choisit son objet, et est mu par un désir partagé de devenir meilleur.
Eryximaque montre ensuite l’universalité de ce double Eros, et la nécessité d’un équilibre entre ces deux Eros.
Pour Aristophane, le pouvoir de l’amour tient au fait que chacun recherche la moitié dont il a été séparé par Zeus, lorsque les androgynes originels, ont tenté d’escalader le ciel.
Selon Agathon, Eros, le plus jeune et le premier des dieux est ce qui dans la vie sociale nous rassemble et nous conduit aux actions belles et bonnes.
Socrate, par la bouche de Diotime, montre enfin que l’amour est un daïmon, qui nous conduit du sensible à l’intelligible.
Alcibiade, dans son éloge de Socrate, tisse une série de parallèles entre Socrate, le philosophe et Eros.