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Le Banquet - Platon

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Le Banquet - Résumé

Composé vers 375 avant J.C., Le Banquet est le récit du banquet donné par Agathon en 416 av. J.C., à l’occasion de sa victoire au concours de tragédie. Pendant le symposion, moment du banquet où l’on boit, après avoir mangé, chaque convive propose un éloge de l’amour.

Pour Phèdre, Eros, le plus ancien des dieux, permet aux hommes d’acquérir vertu et bonheur. 

Pausanias distingue l’Eros vulgaire et l’Eros céleste, qui seul mérite l’éloge : il vise non la simple satisfaction sexuelle, mais choisit son objet, et est mu par un désir partagé de devenir meilleur. 

Eryximaque montre ensuite l’universalité de ce double Eros, et la nécessité d’un équilibre entre ces deux Eros.

Pour Aristophane, le pouvoir de l’amour tient au fait que chacun recherche la moitié dont il a été séparé par Zeus, lorsque les androgynes originels, ont tenté d’escalader le ciel.

Selon Agathon, Eros, le plus jeune et le premier des dieux est ce qui dans la vie sociale nous rassemble et nous conduit aux actions belles et bonnes. 

Socrate, par la bouche de Diotime, montre enfin que l’amour est un daïmon, qui nous conduit du sensible à l’intelligible. 

Alcibiade, dans son éloge de Socrate, tisse une série de parallèles entre Socrate, le philosophe et Eros.

L'amour en Grèce ancienne

On ne peut comprendre le texte de Platon sans être informé des pratiques amoureuses et sexuelles de l’antiquité grecque. Alors qu’aujourd’hui, on classe les pratiques sexuelles selon le critère du sexe anatomique (on est hétérosexuel ou homosexuel), les Grecs les classent selon la conformité de l’acte sexuel aux normes sociales grecques. 

L’acte sexuel, c'est-à-dire la pénétration phallique manifeste la supériorité sociale de celui qui est actif sur celui qui est passif, de l’homme sur la femme, ou de l’homme fait, sur le païs, c'est-à-dire l’adolescent entre 12 et 18 ans.

La pédérastie désigne une relation homosexuelle entre un érastès, l’amant, homme fait, et un éromenos, l’aimé, un adolescent. Le premier éprouve de l’éros, le second de la philia. Cette relation joue un rôle social et éducatif : faciliter l’accès du jeune homme à la société masculine qui dirige la cité. Il s’agit pour l’érastès de développer chez l’éromenos les qualités qui feront de lui un bon citoyen, ce qui suppose qu’il ait lui-même un comportement exemplaire, qui justifie sa légitimité en tant qu’éducateur.

L’amour dans le Banquet : l’un et le multiple : Eros philosophe

Les discours prononcés dans Le Banquet reprennent la tradition de la pensée cosmogonique et cosmologique grecque qui définit l’amour comme « la fusion érotique d’une pluralité restreinte en une éphémère unité pour produire la multiplicité » (C. Calame). 

Chez Phèdre, Eros, unique et tout puissant conduit l’aimé à rivaliser de valeur avec son amant. Pausanias dédouble Eros en amour céleste (l’âme) et amour vulgaire (le corps). Eryximaque montre que ces deux Eros s’équilibrent dans les différents arts pour engendrer l’harmonie. 

Aristophane, par le mythe de l’androgyne montre que l’amour est bien cette recherche de l’unité et de l’harmonie. Agathon redéfinit alors Eros comme le dieu des philosophes, possédant sagesse, courage, retenue et justice, indispensable à la vie sociale. Aussi guide-t-il les poètes, et s’adresse-t-il à l’esprit plus qu’au cœur. 

Enfin Diotime déplace l’objet de l’amour de la beauté vers le Beau : l’amour est apprentissage qui conduit à la science du Beau, puisque l’amour des beaux corps est le premier pas vers la connaissance du Beau. Et dans cette mesure, il présente de multiples analogies avec Socrate, comme le montre Alcibiade.

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