Dans un premier sens, le bonheur serait un état de complète satisfaction. Pour les philosophes grecs, il représente même le « souverain Bien » c’est-à-dire la fin ultime de l’existence humaine, indissociable de la vertu. La vertu pour Aristote, est ce mode d’être dans lequel une chose atteint la perfection de son essence propre.
Toutefois, la philosophie moderne est plus sceptique sur sa possibilité (Schopenhauer, Freud, Sartre, etc.). La philosophie plutôt qu’être bonheur, est d’abord inquiétude. Le bonheur ne doit pas être le but d’une action raisonnable et morale, dit Kant. Agissons par devoir et le bonheur adviendra de surcroît. Si le bonheur n’est pas une quête, Kant n’en refuse pas pour autant les honneurs. S’il revêt une part subjective et individuelle, il n’est pas pour Hegel un « plaisir singulier », mais un « état durable » de satisfaction et des conditions permettant la réalisation de plaisirs.