S’il existe de l’ineffable, alors le langage humain est insuffisant. Or, il est possible qu’existe de l’ineffable. Donc il est possible que le langage humain soit insuffisant, et que le langage humain n’embrasse pas la totalité de l’être : l’ontologie serait un projet vain. Or, ce qui est soupçonné d’insuffisance ne doit-il pas être regardé avec circonspection ?
Il faudrait donc regarder le langage humain avec circonspection. Et, si l'ineffable est un dieu, alors la théologie devrait prendre en charge cet objet de pensée - comme le proposent la plupart des philosophes médiévaux.
Toutefois, s’il existe un ineffable, alors le langage humain ne peut pas le décrire, mais peut, a minima, désigner cet ineffable négativement. La possibilité d’un ineffable ne serait-elle pas inconnue sans désignation négative ? Donc il faut le langage humain pour connaître la possibilité d’un ineffable.