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Morales modernes

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N'y a-t-il que le plaisir qui compte ?

Depuis le Siècle d'Or espagnol, Don Juan est le modèle culturel de celui pour qui seul vaut le plaisir. Érigeant le plaisir en unique valeur, Don Juan fascine et inquiète : sa vie n'est-elle pas vouée à une stérile répétition, sans fin et sans progrès ? On décèle dans cette morale ultra-hédoniste une ambiguïté : le plaisir est-il la première des valeurs morales – ce qui n'empêcherait pas d'en adopter d'autres et de les hiérarchiser ? Ou le plaisir est-il la seule valeur, c'est-à-dire que rien ne vaudrait hors lui ? Ces deux positions hédonistes n'engagent pas la même existence : la première autorise une réflexion morale critique, la seconde en nie la pertinence. Ainsi, se demander si seul le plaisir compte peut être envisagé en deux sens : la suprématie du plaisir est-elle absolue, ou relative ?

La conscience morale

Rodrigue, dans Le Cid de Corneille, semble délibérer « en son âme et conscience ». Les stances cornéliennes sont célèbres, qui mettent en scène cette délibération. Ainsi, il y aurait en nous une sorte de lieu où se jouerait la moralité de nos actes, où nous comprendrions les notions de bien et de mal, où notre conduite se forgerait. Ce théâtre intérieur, que nous nommons la conscience morale, est analysé par Rousseau dans l'Emile. L'enjeu est le statut de la conscience morale, sa puissance ou sa faiblesse, et les conséquences anthropologiques de la présence de cette conscience en nous. Rousseau soutient la thèse qu'en dépit de son extrême fragilité, de sa précarité radicale, la conscience morale constitue le cœur de l'humanité et son excellence. Cette thèse est-elle tenable ? Jusqu'à quel pont ?

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