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Histoire de la psychiatrie

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Histoire générale de la psychiatrie

L'histoire de la psychiatrie remonte à la Grèce Antique et a intéressé toutes les civilisations. Son histoire repose à la fois sur l'inventaire du développement d'une pratique et du savoir qui la justifie mais aussi sur l'étude des sensibilités et des réponses successives de l'individu et de son groupe social vis-à-vis d'une maladie, de la souffrance, de la folie et du rêve.

Puisque la psychiatrie étudie les dysfonctionnements de l'esprit humain, elle est la somme de plusieurs sciences techniques, de savoir-faire, à la croisée des arts et de la subjectivité humaine (médecine, psychologie, neurosciences, sociologie, histoire, éthique, philosophie, droit, etc.).
Comme toutes les sciences appliquées à l'Homme, la psychiatrie est également tributaire des savoir-faire, des savoir-être ainsi que de l'évolution de l'individu et de la société.

La technique psychiatrique

La technique psychiatrique relève de certaines spécificités et comporte des objectifs particuliers. L’examen psychiatrique est identique à la démarche de l'observation médicale standard :

  • Repérer les symptômes présents, qu’il s’agisse de troubles ou de désordres
  • Les regrouper selon les organisations syndromiques connues et en faire un récapitulé synthétique en syndromes ou en maladies
  • Vérifier ensuite l’hypothèse diagnostique grâce à une analyse sémiologique détaillée et/ou une demande d’examens complémentaires
  • Proposer enfin une thérapeutique adaptée

Mais l’observation psychiatrique ne se résume pas à ce schéma. Elle comporte des particularités ou des spécificités qui sont au moins au nombre de 3 :

  • Le caractère subjectif de la sémiologie psychiatrique : l’examen et la recherche des signes importants sont essentiellement basés sur l’analyse d’un discours entre le patient et le praticien
  • Le caractère relationnel de la sémiologie psychiatrique : il s’agit ici de l’analyse d’une relation et d’une interaction. C’est la dimension du relationnel et de l’intersubjectif
  • Le problème du consentement : les traitements et les difficultés qu'ils engendrent en psychiatrie au niveau du consentement du patient

La classification psychiatrique

Peu importe la discipline, l'Homme a toujours voulu avoir une méthode de compréhension globale des phénomènes. Cette compréhension passe par des catégorisations et classifications. D'où la question des classifications des maladies mentales. Plusieurs propositions exprimaient la volonté d'utiliser une classification "unifiée", cohérente, scientifique et internationale. A l'heure actuelle, deux grandes classifications des maladies mentales existent :

  • La CIM-10 (Classification internationale des maladies) de l'OMS
  • Le DSM, acronyme anglais de Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, proposé par l'Association américaine de psychiatrie

La méthode pour définir une maladie mentale ainsi qu'un ensemble de troubles psychologiques repose sur l'expérience clinique. Par exemple, différents psychiatres se sont réunis pour proposer le DSM, à partir d'analyses statistiques des symptômes communs à des situations cliniques qu'ils reconnaissent proches. Toutefois, ces classifications (DSM et CIM) font l'objet de controverses auprès des différents professionnels de la santé mentale. Ces classifications reposent exclusivement sur une comptabilité de signes, de symptômes en quelque sorte "naturalisés" dans une démarche catégorielle.

Certaines classifications ne sont pas internationales, comme la classification française des troubles mentaux de l'enfant et de l'adolescent (CFTMEA) en tant que complément au DSM ou à la CIM, dans le domaine de la psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent. 

Les grands mouvements de pensées et d'écoles en psychiatrie

Alors que la description, la compréhension, la théorisation des troubles mentaux se sont développées, plusieurs courants ont émergé.
Ainsi, par exemple, la compréhension des troubles mentaux ou de la "folie" reposait principalement sur la cause divine.
Plus tard, la médecine a questionné la maladie mentale. Avec le développement de la compréhension de ces phénomènes, plusieurs courants théoriques ont vu le jour :

  • Le courant comportementaliste : compréhension des comportements dysfonctionnels ou mal adaptés par l’observation et la quantification des troubles nés sous l’influence de l’apprentissage ou du conditionnement
  • Le courant cognitiviste : vise la connaissance des perceptions, apprentissages, processus attentionnels, mémorisations, raisonnements qui permettent la prise de décision, la résolution des problèmes, la programmation des pensées et des actes, etc
  • La psychanalyse : procédé d’investigation des processus psychiques, notamment l'inconscient
  • La phénoménologie : on passe de l’approche de troubles à l’approche du malade dans son existence et son rapport au monde et à autrui
  • La psychiatrie biologique : basée sur des traitements biologiques vis à vis de certains troubles psychiques
  • La psychopathologie : hiérarchisation entre les troubles désorganisationnels négatifs et le caractère organisationnel en lien avec d’autres symptômes
  • L'approche socio-culturaliste : identique à l'approche systémique

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