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Philosophie du langage

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Philosophie du langage – Partie 1

Le langage comme système de signes : le langage se définit comme un système de signes conventionnels, « arbitraires ». L’adjectif « arbitraire » signifie exactement sans lien naturel avec la chose qu’il désigne : le mot « train » n’a aucune ressemblance avec un vrai train. Les poètes tentent de réduire l’arbitraire du signe, par l’allitération par exemple : « la pâtre promontoire » de Hugo. Les deux caractéristiques du langage humain sont là : les signes sont arbitraires et le langage est « articulé », c’est-à-dire composé d’éléments distincts combinés de différentes manières pour produire du sens. L’animal pousse un cri de douleur alors que l’être humain peut combiner les sons de multiples manières pour former « j’ai mal », « ça brûle », etc.

La querelle du réalisme et du nominalisme : cette opposition court sur de longs siècles. Elle est déjà présente chez Platon et Aristote, mais ce sont les philosophes médiévaux qui l’institutionnalisent aux environs du XIIe siècle. Pour les philosophes nominalistes (dont Guillaume d’Ockham est le représentant principal), les noms ne sont que des instruments commodes, des conventions humaines. Les êtres désignés par le langage ne sont pas, par conséquent, des essences. « L’homme » en tant que nature n’existe pas, ce n’est qu’un nom. En revanche, les réalistes pensent que les noms renvoient à des réalités en soi (les universaux), qui existent et donc, les noms sont les reflets des choses. Le réaliste croit aux « universaux » ; le « nominaliste » n’y croit pas (les universaux n’ont pas d’autre existence que langagière), le monde pour lui reste fondamentalement inconnaissable.

Philosophie du langage – Partie 2

La Renaissance s’interroge particulièrement sur la relation du mot à la chose : on trouve chez Rabelais, par exemple, des références dans le Tiers-Livre au nominalisme : « C’est abus dire que nous ayons langage naturel. Les langages sont par institutions arbitraires et convenances des peuples ; les voix (comme disent les Dialecticiens) ne signifient naturellement, mais à plaisir. »

Le langage et l’action : tel est le domaine de la philosophie pragmatique. Le langage, en effet, ne sert pas seulement à s’engager sur la vérité d’un état de fait (c’est le cas des actes assertifs : « je suis malade »), il sert aussi à agir (actes performatifs : « Merci »). Dans le second cas, l’énoncé est créateur de réalité : en disant « merci », effectivement je remercie. La pragmatique étudie également les conditions d’intelligibilité ou d’interprétation correcte des énoncés. Pour être compris ou obtenir l’effet désiré, il faut respecter un certain nombre de maximes de pertinence énonciative (cf. H.P. Grice ; « les maximes conversationnelles ») : il faut être clair, cohérent, pertinent, informatif.

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