La notion d’identité occupe une place qui n’est pas de pure théorie, dans les questions d’intégration, de modernisation, de développement, etc., et ce, tant en sociologie et anthropologie, que dans les interrogations plus philosophiques ! En effet, l’appartenance à un groupe, à une culture, à une société plus généralement, est une façon, aussi, de construire sa propre image de soi.

Nous posons que l’identité est, à la fois, une et plurielle, parce qu’elle varie selon les cultures, même si elle est vécue comme inscrite en nature. Ainsi, si l’identité individuelle passe par l’édification d’identités multiples, on ne doit pas, pour autant « substantifier » la culture ou la société ! Prenons l’exemple qui semble la plus naturellement biologique, celle de l’homme et de la femme ; elle se voit inscrite dans les manières d’être et d’apparaître : les vêtements d’abord, les manières du corps ensuite, la façon, enfin, dont on qualifiera certains traits et comportements comme étant de la nature d’une femme ou d’un homme (cf. l’ouvrage de Margaret Mead, Mœurs et sexualité en Océanie, 1963).