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Différentes données sur les pratiques physiques

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Origines du sport moderne

Il s’agit ici de faire le lien entre l’origine du sport moderne et les différents niveaux de définitions possibles du sport et des pratiques physiques dans leur ensemble.

Les travaux en histoire et en anthropologie identifient trois manières de penser l’origine du sport.

La première définition s’inscrit dans un processus de continuité perçu comme instinct fondamental, essence de l’humanité, il naît avec elle. La seconde définition s’inscrit dans la filiation entre les sports antiques et les sports modernes.

La troisième origine prend naissance en l’Angleterre au XIXe siècle avant de se diffuser par les « colonies » dans les capitales, les grandes villes commerciales et industrielles. Le sport s’inscrit donc en rupture et non plus en continuité avec les pratiques corporelles anciennes. Cette origine anglaise serait portée par deux processus distincts. Le premier est lié aux gentlemen-farmers qui développèrent des passe-temps notamment course, chasse au renard ou boxe ; dont le premier règlement apparut en 1743. Toutefois, la plupart se pratiquaient par procuration et non par les gentlemen-farmers. Le second apparaîtrait de manière un peu plus tardive avec les publics schools dans les années 1820-1860 (Th. Terret, Histoire du sport, 2017). Certaines écoles conservent une renommée importante à l’image de la Rugby School, où serait né le rugby avec Thomas Arnold et plus particulièrement William Webb Ellis, élèves dans les années 1820.

Quelle définition pour le sport ?

L’OMS définit l’activité physique par tous les mouvements que l’on effectue, notamment dans le cadre des loisirs, sur le lieu de travail ou pour se déplacer d’un endroit à l’autre. Elle englobe donc le sport en son sein.

Le sport peut être défini à 2 niveaux à l’image de celle de Thierry Terret, 2017 :

« Un sens restreint où le sport désigne l’ensemble des pratiques physiques, codifiées, institutionnalisées en vue d’une performance ou d’une compétition et organisées pour garantir l’égalité des conditions de réalisation, et un sens plus étendu où il englobe tout type d’activité physique réalisé dans un but récréatif, hygiénique ou compétitif et dans un cadre réglementaire minimal. »

Le sens restreint permet d’englober les pratiques physiques se déroulant dans un cadre fédéral avec un objectif de compétition dans une logique de progression vers le haut-niveau. Cette forme de pratique est possible au sein de structures (associations) affiliées aux fédérations mettant en place un encadrement spécifique (diplômé).

La définition étendue proposée inclus de nombreuses formes de pratiques physiques avec des finalités diverses : plaisir, santé/bien-être, etc. Elle inclut donc toutes les activités physiques sans enjeu « sportif » lié au haut-niveau.

Le concept de sport-santé est défini ainsi par le Ministère des Sports : « Le « sport-santé » recouvre la pratique d’activités physiques ou sportives qui contribuent au bien-être et à la santé du pratiquant conformément à la définition de la santé par l’OMS : physique, psychologique et sociale. »

Différentes données sur les pratiques physiques

En 2018, 66% des individus âgés vivant en France de 15 ans ou plus pratiquent une activité physique. À cela s’ajoutent les 9% de répondants qui déclarent une pratique exclusivement utilitaire. Un peu plus d’un tiers des interrogés ont déclaré pratiquer une activité sportive au moins quatre fois par semaine. L’activité sportive ayant le plus de réponses est la marche/course pour 40%, devant les activités de la forme et de la gymnastique à 22% et les activées aquatiques et nautiques à 20%. Les principales motivations sont la santé et la détente alors que les freins sont le goût pour le sport et les problèmes de santé.

En 2018, les fédérations agréées ont délivré 16,4 millions de licences dont plus de la moitié (56%) par des fédérations unisport olympiques. Les licenciés sont aussi pour une grande part les moins de 20 ans.

D’après le baromètre national des pratiques sportives 2018, 52 % des individus en situation de handicap pratiquent une activité sportive.

Quelques distinctions sont observables entre les pratiquants. Davantage d’hommes (69%) que de femmes (63%) ont pratiqué au moins une fois durant l’année. Par ailleurs, 40% des licences délivrées en France concernent des enfants de moins de 15 ans. Ce chiffre est porté également par le sport scolaire (UNSS, UGSEL et USEP pour le primaire). La pratique sportive reste majoritaire chez les séniors, avec 57 % des 50 ans ou plus qui ont pratiqué une activité sportive durant l’année, chiffre qui se maintient à 51% pour les plus de 70 ans.

Les dirigeants des fédérations sont pour la plupart des hommes (16 présidentes pour 116 fédérations en 2020) malgré les plans de féminisation impulsés par Jean-François Lamour en 2006.

Les données sont issues des chiffres clefs du sport 2020

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