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La place des femmes dans le sport

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Une lente prise en compte des femmes

Il faut garder en tête qu’au XIXe siècle, le sport a été créé par des hommes pour les hommes, ne laissant donc pas ou peu de place aux femmes. Il était pratiqué par des militaires et des bourgeois dans le but de montrer leur virilité, leur masculinité. Les femmes souhaitant pratiquer le sport ont donc dû s’attaquer à la « citadelle masculine » (T. Terret, 2005). Par ailleurs, il est admis que certains sports sont des « conservatoires des vertus viriles » (Georges Vigarello). Il est aisé de s’appuyer sur les préjugés, comme les sports de combat à destination des garçons pour promouvoir une masculinité et les pratiques artistiques pour les filles en lien avec une féminité. Les fédérations sportives jouent un rôle important dans la conservation de ces bastions. Par exemple, le football ainsi que le rugby (la barrette) étaient pratiqués par des femmes au début du XXe siècle avant d’être interdit. Le football est reconnu en 1970 par la FFF et le rugby se relance dans les années 1980.

Au début du XXe siècle, les freins proviennent essentiellement des connaissances autour du corps et des assignations à un rôle de mère, de femme au foyer. Cette volonté de limiter la place des femmes à leur rôle de mère est réaffirmée sous le régime de Vichy et perdurera à la sortie de la guerre. Les années 70 sont le premier tournant pour une féminisation de la pratique sportive.

De nos jours, les freins pour les femmes sont notamment :

  • L’éducation au sein de leur famille qui peut prôner une distinction des attentes au regard des sexes.
  • Le peu de temps libre dont elles disposent, lié à la charge de travail domestique ainsi qu’à une remise en cause « supposée de leur féminité ».
  • Le peu d’images de femmes pratiquant le sport dans les médias. Il perdure un écart de 5% entre les deux sexes (63% / 69%) avec une pratique plus fréquente pour les hommes.

Quels plans d’actions pour promouvoir la mixité ?

Les plans de féminisation deviennent un élément obligatoire de la convention d’objectifs des fédérations sportives qui les lient avec l’État en 2013. Ils sont mis en place en 2006, par Jean-François Lamour, avec quatre fédérations (handball, basket-ball, cyclisme et football) avant d’être suivies par six autres fédérations (boxe, tennis, hockey sur glace, …) en 2009-2012.

Les plans de féminisation s’articulent autour de cinq axes : la pratique sportive pour le plus grand nombre ; l’encadrement technique ; la féminisation des fonctions d’encadrement et d’arbitrage ; les instances dirigeantes ; promouvoir et accroitre la réussite des femmes dans le haut-niveau.

Il est intéressant d’avoir en tête que 48 % des salariés des associations sportives employeuses sont des femmes alors que pour les cadres d’État, moins d’un conseiller technique sportif sur cinq (professeur de sport) est une femme.

À titre d’exemple, le plan de féminisation de la FF Lutte met en place des actions pour développer la pratique avec l’opération « Partage ta licence » qui permet, en fin de saison, de faire venir une nouvelle adhérente. Au niveau de l’encadrement, le plan de féminisation permet aux femmes de s’inscrire aux formations pour 1€ au lieu de 450€. De plus, des campagnes de communication sont mises en place autour de 3 axes « J’entraine, J’arbitre, Je dirige ». Au niveau régional, des actions sont ciblées sur le public « femmes », tant dans une logique de recherche du haut niveau que de développement de la pratique.

L’État utilise d’autres leviers pour promouvoir la mixité à l’image de la Journée Mondiale du Sport Féminin (24 janvier), mais aussi à l’aide du Pôle Ressources National « Sport, éducation, mixités, citoyenneté ». La volonté est de proposer davantage d’images de manifestations sportives avec des femmes ainsi que des duos de porte-drapeaux comme aux JO de Tokyo.

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