Conjonctions de subordination et autres subordonnants

Il existe plusieurs façons d'articuler une proposition principale (à l'origine : une indépendante) avec une proposition complétive, donc dépendante :

  • à l'aide d'une préposition pour introduire une infinitive (= un verbe à l'infinitif précédé de ses compléments),
  • à l'aide d'un pronom relatif (qui, comme son nom l'indique, exprime la relation à un antécédent = un GN figurant dans la principale, dont il prend le genre ou le nombre en ayant la fonction que lui confère le verbe de la relative),
  • également à l’aide d’un interrogatif, devenu indirect (wann, wie, warum, was, etc.),
  • enfin à l'aide d'une conjonction de subordination qui va le plus souvent indiquer quelle sorte de complément constitue la subordonnée (exemples : wenn pour le temps ou la condition, ob pour l'interrogation, weil pour la cause, ainsi que da (comme, étant donné que, du fait que), damit pour le but, bevor pour l'antériorité, indem pour la simultanéité et/ou le moyen, während pour la simultanéité teintée d'opposition, obwohl pour la concession, etc.).

Ce qui caractérise la syntaxe de la phrase allemande - que l'on constate déjà dans une simple expression à l'infinitif (exemples : schön sein, in Berlin wohnen, mit dem Auto fahren, etc.) - est la structure dite « régressive », c'est-à-dire de droite à gauche, contrairement au sens de l'écriture qui se fait de gauche à droite !

  • Ich weiß, dass ich morgen zu Hause noch viel zu tun habe.
     
  • Er fragte sich, ob er bei dem Wetter einen Regenschirm mitnehmen sollte.

  • Wenn wir im Theater zu spät ankommen, müssen wir bis zur Pause warten. NB : puisque la dépendante est placée AVANT la principale, la règle du verbe en 2e position = après le complément ou n'importe quel élément s'applique !

Dans une proposition dépendante, le VERBE (conjugué, ou infinitif si c'est le cas) est placé à la droite de son groupe verbal, donc à la suite de son sujet et de tous ses compléments. Ce qui ne signifie pas qu'il se place à la fin de toute la phrase si celle-ci a une suite ! Les dépendantes peuvent s'enchaîner l'une à l'autre et seulement très exceptionnellement (dans certains styles administratifs par exemple) fonctionner comme des poupées russes !