Pour analyser une architecture ou un ensemble architectural, il possible de suivre un cheminement partant des expériences sensorielles vécues dans ces espaces jusqu’à la connaissance du fait architectural et urbain.

En effet, entrer, contourner, pratiquer une architecture est une expérience sensible vécue. Les espaces, vides et pleins, les lumières et les ombres, les matières et les matériaux, les échos des bruits, l’air lors de nos déplacements… provoquent en nous une multiplicité de données sensorielles qui sont à analyser.

Si l’architecture est donnée à voir sous forme de reproduction, il faut aiguiser son regard afin de passer à la perception des volumétries, des espaces intérieurs et extérieurs, de l’implantation dans un site. Évidemment, ce passage entre vision et perception est plus facile si l’architecture a été visitée en vraie, sur le site.

Ensuite, au cours de l’analyse, qui respectera aussi les étapes de la dénotation et de la connotation plusieurs éléments de connaissances seront à étudier : les composantes et caractéristiques de l’édifice (espace intérieur, extérieur, la lumière, les fenêtres, les sols, murs et plafonds), les techniques et matériaux utilisés (structures porteuses, percements et ouvertures, couvrement et charpente, matériaux et mise en œuvre), les fonctionnalités, typologies et usages, ainsi que son inscription dans un espace et une temporalité, qui démarrera avec la conception du processus architectural. Selon le mode de représentation de l’architecture, celui-ci sera aussi porteur de sens (coupe, axonométrie, plan, photographie, modélisation en 3D, …).

Fiche méthodologique disponible sur https://www.profartspla.info/index.php/ressources/divers/996-methodes-analyse-oeuvres-domaines-2#1e-art-l-architecture-arts-de-l-espace-arts-du-visuel