Pendant cette période, Paris est une « ville-monde », une capitale au cœur de l’innovation bénéficiant d’un rayonnement culturel international.

Quatre quartiers de Paris, Montmartre, Montparnasse, Saint-Germain-des-Prés et le Quartier Latin sont alternativement des foyers d'une activité artistique intense. De 1900 à la fin de la Première Guerre mondiale, c'est le quartier de Montmartre qui devient le berceau l'avant-garde. Dans les années 20 et 30, c'est le quartier Montparnasse à la fois le centre des artistes novateurs et théâtre d'une vie sociale entretenue dans les brasseries et lieux de fêtes comme la Rotonde, la Coupole, le Jockey, le Bœuf sur le toit ou encore la Closerie des Lilas.

Pendant la Première Guerre mondiale, les cafés de Saint-Germain-des-Prés regroupent les artistes comme Apollinaire, Hemingway, Picasso, Modigliani, les Surréalistes… au Café de Flore ou des Deux Magots. Plus tardivement, le Quartier Latin sera le théâtre d'expérimentation et d'engagement politico-artistique, qui culmineront avec les évènements de Mai 68 mais il accueille aussi, dès cette période, la Grande Mosquée de Paris construite entre 1922 et 1926 sur près d’un hectare avec des patios inspirés de l’Alhambra de Grenade.

Des cités d’artistes émergent comme le Bateau-Lavoir de Montmartre où Max Jacob, Paul Gauguin, Pablo Picasso, Constantin Brancusi, Amedeo Modigliani ou le Douanier Rousseau par exemple y produiront quelques-unes de leurs œuvres célèbres aujourd’hui dans un dénuement et des conditions de vie plus que rudimentaires. Son équivalent, la Ruche est reliée à Montparnasse par un tramway tiré par deux chevaux jusqu'en 1910. La Ruche est fondée en 1902 par le sculpteur Alfred Boucher (1850-1934), à partir d'éléments récupérés après la fermeture de l'Exposition universelle de 1900 et nommée ainsi car il compare les artistes bourdonnant de créativité qui s'agitent dans la cité à des abeilles s’affairant dans leur ruche.

Le quartier des Champs-Élysées est au cœur de la modernité avec le Grand Palais qui accueille chaque année aux Salons d’Automne et des Indépendants des œuvres du Douanier Rousseau, d’Henri Matisse et de Kees van Dongen notamment.

Avenue Montaigne, le Théâtre des Champs-Élysées accueille les Ballets russes puis les Ballets suédois entre 1920 et 1924.

En 1925, Joséphine Baker fait sensation au Bœuf sur le Toit, salle de cabaret et de music-hall où le jazz, fox-trot et blues américains résonnent.

La littérature et le cinéma vont diffuser dans le monde entier les innovations techniques, l’effervescence culturelle et l’élégance de la vie parisienne.