Les lanceurs d’alerte sont des personnes qui profitent de l’influence d’Internet pour diffuser des informations auxquelles elles ont eu accès dans le but de mobiliser l’opinion. Julian Assange, australien, a fondé WikiLeaks en 2010 et a publié des documents relatifs à la guerre en Iraq menée par les États-Unis. Recherché par la justice des États-Unis, il se réfugie de 2012 à 2019 dans une ambassade puis est arrêté par la police britannique. Edward Snowden, américain, a révélé un système d’espionnage organisé par les États-Unis et est réfugié en Russie.
Pour jouer ce rôle nouveau dans la diffusion des informations, les lanceurs d’alerte enfreignent la loi. La question est donc de savoir si leur action permet un progrès démocratique (en révélant des délits, des crimes, des agissements allant à l’encontre de l’intérêt général) ou bien s’ils sont un danger pour la démocratie car ils ne respectent pas la législation sur le secret bancaire, le secret défense.
Certains pays ont mis en place une législation pour protéger les lanceurs d’alerte : Royaume-Uni, Irlande, Slovénie… Mais dans la plupart des démocraties ils restent passibles de poursuites.