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L’affirmation des totalitarismes et la guerre

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L’arrivée au pouvoir des régimes totalitaires européens

L’effondrement de la Russie tsariste dans la Première Guerre mondiale provoque une révolution qui porte au pouvoir les bolcheviks (Lénine) en octobre 1917. Lénine instaure la dictature du parti communiste ; l’URSS naît formellement en 1922 et devient progressivement un État totalitaire, surtout avec la prise de pouvoir de Joseph Staline en 1924.

En Italie, les difficultés socio-économiques issues de la guerre et le sentiment d’une « victoire mutilée » (le pays est entré en guerre au côté de l'Entente qui l'a emporté pour récupérer les « terres irrédentes » que sont le Trentin, l’Istrie et la Dalmatie, mais n’a obtenu que le premier de ces territoires) favorisent le nationalisme et la montée en puissance du parti fasciste.

Benito Mussolini lance en 1922 la « Marche sur Rome » ; suite à ce coup de force, il est appelé au pouvoir par le roi Victor-Emmanuel III.

En Allemagne, pays humilié par le « Diktat de Versailles » (traité de paix qui rend l’Allemagne responsable de la Première Guerre mondiale), le NSDAP (parti national-socialiste des travailleurs allemands) ou parti nazi, fondé en 1920, connaît un succès fulgurant suite à la crise de 1929. Son dirigeant, Adolf Hitler, après un coup d’État raté à Munich qui lui vaut quelques mois de prison, est appelé au pouvoir par le président Hindenburg et devient chancelier le 30 janvier 1933.

Des régimes fondés sur l’encadrement de la société

D’idéologies différentes voire opposées (nazisme et fascisme à l’extrême-droite, communisme à l’extrême-gauche), ces régimes partagent pour autant des points communs. Ils reposent sur des partis de masse et encadrent la population par des mouvements de jeunesse (Komsomols communistes, jeunesses fascistes, jeunesses hitlériennes).

Leur police politique (Gestapo en Allemagne, OVRA en Italie, Tcheka/NKVD en URSS) traque les opposants ; de grands procès comme ceux de Moscou ou la Grande Terreur (1937-1938) mettent en scène cette violence d’État, qui peut passer par des pogroms (Nuit de Cristal contre les Juifs en Allemagne les 9-10 novembre 1938).

Les libertés disparaissent ; une censure est mise en place ; l’État recourt à la propagande pour créer un homme nouveau. Les « ennemis » du régime sont éliminés : Juifs, tsiganes, homosexuels, handicapés et communistes en Allemagne, paysans riches (« koulaks ») en URSS. Les dirigeants contrôlent un parti unique et s’appuient sur un culte de la personnalité, avec des surnoms : Führer pour Hitler, Duce pour Mussolini, « petit père des peuples » pour Staline.

Des régimes qui déstabilisent l’ordre européen

Face aux démocraties pacifistes (Royaume-Uni, France), les régimes totalitaires s’arment. Hitler remilitarise la Rhénanie en 1936, annexe l’Autriche en 1938 (Anschluss), obtient les Sudètes la même année à la conférence de Munich où les démocraties abandonnent leur allié tchécoslovaque. Surtout, la guerre civile espagnole, qui oppose les Républicains de gauche de la IInde République espagnole aux nationalistes guidés par le général Franco, constitue une répétition générale de la Seconde Guerre mondiale.

Hitler et Mussolini envoient conseillers, avions, chars et soldats (pour les Italiens) soutenir Franco, qui l’emporte à l’issue de 3 ans de guerre civile (1936-1939).

L’URSS arme des brigades internationales en retour. Si Franco ne s’allie pas formellement avec ces dictateurs, Mussolini et Hitler forment l’Axe Rome-Berlin (1936) puis le pacte d’Acier en mai 1939. Staline, inquiet de l’immobilisme des démocraties, signe avec Hitler le pacte germano-soviétique (août 1939), par lequel il prévoit un partage de la Pologne.

Un conflit mondial

L’invasion de la Pologne (1er septembre 1939) par Hitler force la France et le Royaume-Uni à réagir en déclarant la guerre le 3 septembre. La Blitzkrieg (guerre-éclair) allemande perce rapidement les défenses françaises à l’issue de la drôle de guerre (septembre-mai 1940 : pas de combats, alors que la guerre est déclarée), en contournant la ligne Maginot construite dans l’entre-deux-guerres. Les Britanniques résistent sur le front ouest. Hitler se retourne à l’est contre l’URSS avec l’opération Barbarossa (22 juin 1941). Staline réagit et la guerre s’enlise à Stalingrad, victoire soviétique après 8 mois de siège et de combat.

Un nouveau front s’ouvre aussi en 1941 dans le Pacifique (Guerre du Pacifique) avec l’attaque surprise de Pearl Harbor le 7 décembre : le Japon détruit la flotte états-unienne. Roosevelt entre en guerre, et se concentre dans un premier temps sur le front européen.

Les débarquements de Normandie (6 juin 1944, opération Overlord) et de Provence (15 août 1944, opération Anvil Dragoon) permettent la libération de la France.

Les Soviétiques contre-attaquent de leur côté (opération Bagration, juin 1944) et l’Allemagne capitule le 8 mai 1945. Reste le front du Pacifique : les 6 et 9 août 1945, les premiers bombardements nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki forcent le Japon à capituler le 2 septembre. Les Alliés l’ont emporté face à l’Axe.

Un conflit marqué par des violences nouvelles

Si la guerre est courte sur le front ouest, elle s’enlise à l’est et est marquée par des violences contre les militaires mais aussi les civils.

Les Einsatzgruppen sont chargés par Hitler de nettoyer le front de l’est face à l’armée soviétique ; ils éliminent juifs, communistes, Polonais, etc. L’URSS n’est pas en reste, comme le prouve le massacre d’officiers polonais à Katyn en 1940, qu’elle fait attribuer à l’Allemagne nazie.

Les violences sont très importantes contre les civils dans les pays occupés : extermination de 6 millions de Juifs (dont un million à Auschwitz) par les nazis, génocide des Tsiganes, persécution des homosexuels, des handicapés, des communistes et opposants politiques.

Sur le front du Pacifique, le droit de la guerre est violé par les Japonais mais aussi par les GIs états-uniens, excédés par la résistance île par île des « Japs » (mutilations, tortures). Les chances de survie des prisonniers faits par les Japonais sont très faibles, en violation manifeste des droits des prisonniers.

L’occupation japonaise en Chine, avec le massacre de Nankin (1937), mais aussi en Corée et aux Philippines, éprouve durement les populations ; plusieurs millions d’Indonésiens seraient également décédés des conséquences directes (massacres) et indirectes (famine) de l’occupation japonaise qui dura 3 ans.

La France dans la guerre, entre collaboration et résistance

Le 17 juin 1940, le maréchal Pétain demande l’armistice à l’Allemagne. Il est signé le 22 juin à Rethondes, dans le même wagon que la Première Guerre mondiale.

Entre-temps, le général de Gaulle a gagné Londres et lance à la BBC (radio britannique) son célèbre appel à résister le 18 juin. Bien qu’il ait été peu entendu, de nombreux résistants le rejoignent. Il organise la France Libre depuis Londres et certaines colonies restées fidèles (notamment en Afrique).

Les Forces Françaises Libres constituent la résistance extérieure. Sur le sol français, le régime de Vichy (ou État français), organise la collaboration en vue d’adoucir le sort des Français ; cela reste symbolisé par l’entrevue et la poignée de mains de Montoire entre Pétain et Hitler en octobre.

La Milice (équivalent français de la Gestapo) traque alors les juifs (rafle du Vél d’Hiv à Paris en juillet 1942) et les résistants, dont beaucoup sont fusillés (notamment des communistes).

Une résistance intérieure s’organise dans les maquis, distribuant des tracts et organisant des sabotages notamment ferroviaires.

Les Forces Françaises de l’Intérieur se structurent à partir de 1942 autour de Jean Moulin, ancien préfet envoyé par de Gaulle sur le sol français. En dépit d’un soutien d’une partie de la population, cette dernière reste largement attentiste.

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