Les images nous entourent, dans notre quotidien, dans nos activités, dans nos souvenirs, dans nos rêves. 
Il faut apprendre à distinguer leur statut : sont-elles artistiques, documentaires, scientifiques, communicationnelles, l’image est-elle transformée dans une visée poétique ou artistique… ? 
Il faut apprendre à reconnaître leur nature : est-ce une affiche, une peinture, une photographie, une reproduction… ? 
Il faut apprendre à analyser leur rhétorique : l’image est-elle symbolique, allégorique, métaphorique, métonymique, représentative, réaliste… ? 
L’image est espace d’énonciation entre son concepteur et un destinataire : la page, le texte, le mur, la toile, la rue, etc constituent l’espace littéral du support. L’espace suggéré (le point de vue, le cadrage, les représentations spatiales) et l’espace narratif sont les éléments constitutifs d’une représentation. 
En art, le texte fait image avant de faire sens, à la fois signifié et signifiant. Il est utilisé et vu pour ses caractéristiques plastiques : taille, forme, couleur, impact visuel, direction, relations aux autres images figurées. 
Les espaces narratifs éventuellement décelés dans une image figurative reposent sur un mouvement réel ou suggéré, sur une temporalité suggérée ou réelle, sur un dispositif séquentiel et une dimension temporelle, avec une durée, une vitesse, un rythme, un montage, un découpage, ou un effet d’ellipse, par exemple. La relation de l'image au temps offre également un axe d’analyse et de processus de création. 
Dans quelle mesure le temps de lecture d’une œuvre est-il un élément constitutif de son processus de création ?
Toute œuvre existe dans le présent de son exposition, la relation de l’image au temps est donc permanente. Mais les temporalités réelles ou suggérées sont d'une grande diversité : temps réel, temps exprimé, temps symbolisé, temps suggéré, temps mixés, temps juxtaposé, temps de réalisation, temps de lecture, temps figuré, temps du dévoilement, temps juxtaposé, temps d’exposition, temps de médiation...