Les migrations à caractère politique ont des modalités spécifiques. Les populations fuient le plus souvent dans l’urgence afin de préserver leur sécurité face à des persécutions ou face à un conflit. Si ces personnes restent à l’intérieur du même pays, on les appelle « déplacées » ; si elles franchissent une frontière, on les appelle « réfugiées ». Il y aurait 50 à 60M de réfugiés dans le monde et trois fois plus de déplacés. Les régions du monde les plus concernées sont l’Afrique et le Proche Orient.
Le premier mouvement des réfugiés est souvent de passer la frontière la plus proche et de trouver asile dans un pays voisin, même s’il est instable. Ils sont en général accueillis dans des camps et espèrent retourner dans leur pays d’origine dès que la situation redeviendra calme. Si ce n’est pas le cas, ils restent parfois des décennies dans des camps (Palestiniens en Jordanie ou au Liban, p. ex.). Ou bien ils demandent l’asile politique dans des pays démocratiques et calmes (Amérique du Nord, Europe, Océanie). Mais ces pays traditionnels d’accueil ont tendance à fermer leurs frontières, ce qui engendre des flux clandestins de plus en plus difficiles à contrôler.