A l’heure de la Libération, la France est ruinée. Les destructions matérielles sont très importantes (voies de communication, ports, villes…) et le bilan humain de la guerre est lourd (environ 560 000 morts). Les pénuries sont encore importantes, au point que les français connaissent les tickets de rationnement jusqu’en 1949. Près de 2 millions de prisonniers et déportés reviennent. Une répression spontanée touche les français accusés de collaboration faisant 9000 morts et 20 000 femmes tondues. Cette épuration sauvage est suivie d’une épuration judiciaire. Beaucoup de collaborateurs sont condamnés à mort mais nombre d’entre eux échappent aux représailles.
En octobre 1945, des élections législatives permettent la constitution d’une assemblée constituante mais le projet de constitution est rejeté par les français en mai 1946. Une nouvelle assemblée constituante est élue en juin 1946 : elle rédige un nouveau projet de constitution qui est adopté par référendum le 13 octobre 1946. C’est le début de la IVe République. C’est un régime parlementaire : l’Assemblée nationale investit le gouvernement et peut le renverser. Quant aux pouvoirs du président, ils sont limités.
En avril 1944, le Général de Gaulle accorde le droit de vote aux femmes. Elles votent pour la première fois aux élections municipales d’avril 1945 et 33 femmes sont élues députées aux élections législatives d’octobre 1945. Entre 1945 et 1947, 13 scrutins sont organisés. La vie démocratique reprend ses droits.
La reconstruction du pays après la guerre repose en grande partie sur le programme élaboré par le Conseil National de la Résistance en 1944. Ainsi, le gouvernement nationalise de nombreuses entreprises entre 1944 et 1946, principalement dans les domaines du transport, de la banque, de l’assurance et de l’énergie.
Le GPRF met aussi en place la Sécurité Sociale, visant à protéger contre les risques liés à la maladie, la maternité, l’invalidité, la vieillesse et le décès. Enfin, un commissariat général au plan est créé, dirigé par Jean Monnet : il fixe les priorités de l’économie française en matière de production afin d’accélérer la reconstruction du pays.