Entre 1950 et 1974, la France connaît une période de croissance économique forte accompagnée d’une élévation rapide du niveau de vie. La consommation de masse se développe (réfrigérateur, télévision, voiture…). Les emplois évoluent avec une forte progression de l’emploi dans le secteur des services et au contraire une forte baisse dans le secteur agricole.

La fin des années 60 voit les femmes être de plus en plus nombreuses à travailler. Au début des années 1970 apparaissent des mouvements féministes comme le MLF (mouvement de libération de la femme) qui réclament leur émancipation. Elles obtiennent en 1965 le droit de travailler et d’ouvrir un compte bancaire sans l’accord du mari et le droit à la contraception en 1967 (loi Neuwirth).

Entre 1950 et 1970, la population de moins de 20 ans augmente pour atteindre le tiers de la population totale. Une « culture jeune » se développe avec ses codes vestimentaires et langagiers. La contestation des structures sociales anciennes (l’Etat, l’armée, la famille, l’école…) aboutit aux événements de mai-juin 1968. Mieux considérés, ils obtiennent la majorité civile à 18 ans en 1974.

Entre 1950 et 1974, l’Etat français fait appel à l’immigration pour pallier le manque de main d’œuvre. Les immigrés travaillent principalement dans le bâtiment et l’industrie automobile. Ils viennent alors surtout du Portugal et du Maghreb et vivent dans des foyers ou des bidonvilles avant de s’installer dans les grands ensembles de banlieue.

A partir des années 70, la fécondité baisse. Les modèles familiaux évoluent (baisse du nombre de mariages et augmentation des divorces et naissances hors mariage). Des lois nouvelles suivent l’évolution de la société : en 1975 la loi Veil autorise l’IVG (Interruption volontaire de grossesse). En 1983, la loi Roudy promeut l’égalité entre hommes et femmes dans le travail.