Retour
  • 4e
  • >
  • Histoire
  • >
  • Société, culture et politique dans la France du XIXe siècle
  • >
  • Conditions féminines dans une société en mutation

Conditions féminines dans une société en mutation

🎲 Quiz GRATUIT

📝 Mini-cours GRATUIT

Conditions féminines dans une société en mutation – Partie 1

Début des revendications politiques, juridiques et sociales des femmes : 1848-1914

Le statut légal des femmes est fixé par le Code Civil de 1804. Il évolue peu au cours du XIXe siècle : les filles sont sous l’autorité de leur père d’abord, de leur mari ensuite. Elles ne peuvent agir en justice ou disposer de leurs biens. Les femmes non mariées ont plus de droits mais moins de considération : elles sont accusées de participer à la dépopulation du pays.

En 1848, les femmes sont exclues du suffrage universel par la IIe République. Elles restent largement sous la domination des hommes. Leur intégration dans la société est très faible : elles sont paysannes, ouvrières sous-payées ou servantes dans les villes. Quand elles appartiennent au milieu bourgeois, leur rôle social s’arrête à celui de maîtresse de maison, d’éducatrice des enfants. Elles s’occupent parfois des bonnes œuvres ou accompagnent leur mari lors des réceptions ou des soirées en villes. Les pionnières de la lutte pour les droits des femmes existent cependant : à partir de 1848, Eugénie Niboyet fait paraître le premier quotidien consacré exclusivement aux droits des femmes, La voix des femmes.

En 1861, Julie-Victoire Daubié est la première jeune fille à présenter et obtenir le baccalauréat qu’elle a préparé seule. En 1875, Madeleine Brès est la première femme à soutenir une thèse de médecine en France. En 1903, Marie Curie obtient le prix Nobel grâce à l’intervention de son mari Pierre qui était le seul lauréat dont le nom avait été donné au comité Nobel par l’Académie des sciences française.

Conditions féminines dans une société en mutation – Partie 2

A la fin du XIXe siècle, une série de lois tente de corriger timidement cette situation. Leur journée de travail est ainsi limitée à 10 heures par jour en 1900. Parallèlement, l’accès des filles aux études est facilité : en 1880 la loi Camille Sée est votée, créant les lycées publics de jeunes filles mais ne menant pas au baccalauréat. En 1884, le droit au divorce est aussi rétabli. 

Les femmes luttent avant tout contre le Code civil ou Code Napoléon qui en fait des êtres inférieurs aux hommes. Pour faire avancer leurs revendications, elles participent aux révolutions de 1830, 1848 ou 1871 comme Louise Michel. Des militantes comme Hubertine Auclert luttent pour le droit de vote des femmes : en 1883, elle fonde la société Le suffrage des femmes pour promouvoir cette idée à l’époque révolutionnaire. À la fin du XIXe siècle, un mouvement suffragiste naît pour revendiquer le droit de vote. La question devient politique : le 16 juillet 1909, le rapport Buisson présenté à la Chambre des députés propose l’électorat et l’éligibilité des femmes dans les mêmes conditions que les hommes.

Dans les années 1920, les mouvements suffragistes manifestent sur le modèle de mouvements anglo-saxons pour obtenir le droit de vote. C’est le GPRF (Gouvernement Provisoire de la République Française) qui le leur accorde en 1944 au moment de la Libération. 

Nomad+, Le pass illimité vers la réussite 🔥

NOMAD EDUCATION

L’app unique pour réussir !