La liberté peut être définie comme le pouvoir d’agir comme bon nous semble. Cependant, les libertés sont encadrées par des règles définies dans la loi. La liberté ne consiste en effet pas à faire absolument et sans limite ce que l’on veut : si mon voisin m’empêche d’exercer mes libertés au nom de sa liberté, la société ne fonctionne pas harmonieusement. De la même façon, je ne peux faire valoir ma liberté pour voler des objets dans un magasin.
La liberté est donc nécessairement un équilibre entre un idéal (faire ce que l’on veut) et une réalité (ne pas nuire à autrui). La liberté dépend donc aussi du contexte : si je suis seul dans la campagne, je peux monter le volume de la musique au maximum. Si en revanche, j’habite dans un immeuble, je dois respecter le droit au calme et au repos de mes voisins.
Ainsi, tout citoyen dispose de la liberté d’expression. Mais la liberté d’expression est encadrée par la loi. Je ne peux pas tenir des propos racistes ou antisémites avec pour argument qu’il s’agit de ma liberté. La loi Gayssot réprime de tels propos depuis 1990. De la même façon, tenir des propos insultants ou colporter des mensonges sur une personne (diffamation) est puni par la loi, que ces propos soient tenus dans la sphère publique ou en ligne.
De la même façon, tout citoyen dispose de la liberté de conscience, c’est-à-dire de croire en la religion de son choix. Pour éviter des conflits et garantir cette liberté, l’Etat s’est déclaré neutre en matière religieuse en 1905 avec la loi sur la laïcité. Ainsi, la liberté de conscience est totale : chacun peut croire en la religion de son choix, changer de religion, abandonner la religion ou ne pas croire. Mais les lieux publics sont soumis à une obligation de neutralité : il est ainsi interdit de porter de vêtements religieux ou des signes ostentatoires à l’école. La pratique religieuse est de l’ordre de la sphère privée. Personne n’a le droit d’essayer d’influencer autrui en matière religieuse : le prosélytisme est interdit.