Entre 1815 et 1848, après l’Empire, la France connaît une période de Restauration du pouvoir royal. Elle devient une monarchie constitutionnelle, c’est-à-dire un régime dans lequel le pouvoir royal est limité par une charte qui l’oblige à gouverner avec une assemblée de députés élus. On distingue deux périodes : la Seconde Restauration avec Louis XVIII et Charles X ; la Monarchie de Juillet avec Louis-Philippe Ier.
Le vote est extrêmement limité. Pour voter, il faut payer un certain montant d’impôt (le cens). C’est ce que l’on appelle un suffrage censitaire. Ce vote est en outre limité aux hommes. Seuls des notables, pour la plupart très conservateurs, peuvent voter. Le corps électoral est limité à moins de 1% de la population.
Les Français se révoltent contre Charles X en 1830 car le roi a pour projet de restaurer la Monarchie absolue. En 1848, une autre révolution éclate, cette fois contre Louis-Philippe, pour élargir le droit de vote. Elle prend naissance dans la tenue de banquets républicains, lieux de rassemblement des partisans de l’instauration d’une république.
En 1848, la révolution aboutit à la proclamation de la IIème République. Elle instaure le suffrage universel masculin. Les Français peuvent voter pour leurs représentants et être élus.
Deux éléments limitent ce progrès : les femmes sont toujours exclues de la vie civique et il faut en outre vivre trois ans dans la même commune pour pouvoir voter, ce qui réduit le vote des ouvriers, très mobiles en fonction des embauches.