Le XVIe siècle voit une opposition se dessiner entre l’« Ancien monde » (l’Europe méditerranéenne) et le « Nouveau Monde », les nouvelles terres d’Amérique et d’Asie. Cette période est inaugurée par deux événements majeurs : la chute de l’Empire byzantin en 1453 suivie de la montée en puissance de l’Empire ottoman et la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb en 1492. Le XVIe siècle passe progressivement d’un monde tourné vers la mer Méditerranée à un monde tourné vers l’Océan Atlantique.

Au début du XVIe siècle, la Méditerranée est en effet un espace d’échanges commerciaux et culturels importants. Elle est un enjeu qui oppose Charles Quint et le sultan turc Soliman le Magnifique, aidé par le roi de France François Ier. En parallèle, les Européens continuent leurs voyages de découvertes puis développent le commerce transatlantique en Afrique, Amérique et Asie qui débouchera sur les premiers empires coloniaux espagnols et portugais.

Il est vrai que si le portugais Vasco de Gama se rend en Indes en contournant l’Afrique par le cap de Bonne espérance en 1498, le marin génois Christophe Colomb découvre un « nouveau monde » en 1492. Au service des rois catholiques espagnols Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon, il ouvre la voie au premier tour du monde réalisé par Fernand de Magellan entre 1519 et 1522, qui prouve ainsi que la terre est ronde !

Avec le traité de Tordesillas en 1494, Espagnols et Portugais se partagent le « nouveau monde ». Les conquistadores espagnols comme Cortés s’emparent du Mexique et du Pérou tandis que le Portugais Pizarro prend possession du Brésil. Une première mondialisation est en marche.