Entre le XIe et le XVe siècle, les campagnes de l’Occidental médiéval connaissent des transformations. Pour nourrir la population européenne qui augmente, on procède à de grands défrichements tandis qu’à partir du XIe siècle, les progrès techniques (charrue, assolement triennal, moulin à vent…) facilitent le travail agricole et augmentent les rendements. 9 habitants sur 10 sont en effet des paysans.
La seigneurie est le cadre de vie du paysan. Elle est la propriété du seigneur qui y détient le droit de ban (pouvoir de commander, de juger et de punir). La seigneurie est divisée en deux parties : la réserve que le seigneur garde pour lui et sur laquelle travaillent ses paysans (les serfs) et les tenures que le seigneur loue aux paysans libres du village (les vilains). En échange de la protection du seigneur, les paysans paient des taxes (les banalités) et réalisent gratuitement des travaux (les corvées). Le village s’organise autour du château du seigneur et de l’église. D’un point de vue religieux, chaque village constitue une paroisse qui est placée sous l’autorité religieuse d’un prêtre qui assure les cérémonies religieuses et l’encadrement spirituel des habitants.
En parallèle, à partir du XIIe siècle, les rois imposent progressivement le système vassalique aux seigneurs en affirmant qu’ils sont les suzerains des seigneurs. Les grands seigneurs imposent à leur tour leur pouvoir à de plus petits seigneurs. C’est ce qu’on appelle la pyramide vassalique.