Les modes se définissent comme ayant pour fonction d’indiquer l’état d’esprit du locuteur, celui qui parle. Ainsi, chaque mode correspond à une manière différente d’envisager l’action (réelle, éventuelle, virtuelle ; constater un fait, donner un ordre, exprimer un souhait…).
On distingue, généralement et pour faire simple, des modes différents dans la conjugaison : personnels et impersonnels : l’indicatif, le conditionnel, le subjonctif, l’impératif, l’infinitif, le participe, le gérondif.
- Les modes personnels sont l'indicatif, le conditionnel, le subjonctif et l'impératif :
- Ces modes possèdent des terminaisons indiquant les personnes : « -s » pour la 2e du sg, « -t » pour la 3e, « -ons », « ez », « ent »…
- L’indicatif pour constater un fait, l’action verbale est envisagée comme étant réelle.
- Le conditionnel pour indiquer que des faits sont soumis à une condition, l’action verbale est considérée comme étant éventuelle. (Attention : Le conditionnel peut aussi être considéré comme un temps et être rattaché à l’indicatif, dans la mesure où il peut exprimer le futur dans le passé.)
- Le subjonctif pour présenter les faits comme étant virtuels, on espère l’action verbale, mais elle n’est pas toujours réelle au moment où l’on parle.
- L'impératif pour présenter l’action verbale comme étant directive, c’est-à-dire que l’on soumet la réalisation d’une action à quelqu’un, on exprime donc un ordre ou une défense (forme négative).
- Les modes impersonnels sont l'infinitif et le participe (et le gérondif) :
- Ces modes ne possèdent pas de terminaisons indiquant les personnes.
- Ils ne permettent pas non plus d’indiquer l’action dans le temps (passé, présent ou futur).
- Ils peuvent parfois présenter d’autres fonctions : une fonction adjectivale pour le participe ou nominale pour l’infinitif :
Exemples :
- Se tromper est humain. (l’infinitif « se tromper » est le sujet de « être »)
- J’aime jouer. (« jouer» est un COD)
- Vouloir c'est pouvoir. (« Pouvoir » est un attribut du sujet)