À partir du IIe siècle av. J.-C., l’Empire romain (27 av. J.-C. – 476 ap. J.-C.) entretient des relations commerciales avec la Chine des Han (206 av. J.-C. à 220 ap. J.-C.). En effet, la route de la soie (ouverte à la fin du IIe siècle av. J.-C. par les Han) permet à la Chine de commercer avec les Romains du pourtour méditerranéen en passant par l’intermédiaire des peuples d’Asie centrale comme l’Empire kouchan et l’Empire parthe. Les caravaniers et leurs chameaux jouent un rôle fondamental dans les échanges. La Chine vend des épices, des pierres précieuses mais surtout de la soie dont elle maîtrise le processus de fabrication depuis le IIIe millénaire av. J.-C. Dans le même temps, elle achète aux Romains des verreries ou des tapis.

La Chine est une civilisation prospère. Elle est à l’origine de plusieurs inventions comme le papier, la boussole, la porcelaine ou encore la brouette. Sous l’empereur Wudi (qui règne de 141 à 87 av. J.-C.), la Chine des Han connait son apogée. C’est un Empire conquérant et bien protégé, notamment par sa Grande muraille au Nord. Son État est fort tandis que l’Empereur est considéré comme un dieu.
Bien qu’au Ier siècle ap. J.-C., l’Empire de Han couvre 7 millions de km2 alors que l’Empire romain compte 3,5 millions de km2, les deux Empires ont aussi des points communs. L’Empire romain et la Chine des Han disposent tous les deux de frontières fortifiées, de réseaux routiers très étendus et ils sont administrés par de nombreux fonctionnaires.