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Mouvements littéraires

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L’humanisme

  • Mouvement culturel et artistique européen de la Renaissance (XVIe siècle), qui se caractérise par sa foi en l’Homme et par un intérêt pour toutes les formes de connaissance.
  • Ce mouvement naît d’un retour à l’Antiquité, favorisé par la transmission des manuscrits anciens rapportés par des savants grecs lors de la prise de Constantinople par les Ottomans (1453).
  • L’invention de l’imprimerie favorise la diffusion du savoir mais aussi des textes religieux, permettant un accès direct à la Bible et le développement du protestantisme.
  • Les humanistes encouragent donc la réflexion dans tous les domaines : politique, religieux et pédagogique (diversification des enseignements).

Le baroque

« Baroque » vient du portugais barroco qui signifie « perle irrégulière ». Ce mouvement recouvre différentes périodes, selon le domaine auquel il s’applique : 

  • En peinture : À la fin du XVIe siècle, la peinture baroque se distingue par son caractère exubérant, décoratif, et l’aspect dramatique de ses représentations. Cette tendance est une réponse à la sobriété de l’art protestant.
  • En littérature : le baroque correspond à la première partie du XVIIe siècle et privilégie l’émotion et le sensible à l’intellect. Ses thèmes favoris sont l’illusion, la vie et le rêve, le masque et le changement.
  • En musique, on parle de baroque à l’époque de Louis XIV et jusqu’au début du XVIIIe siècle. Les grands musiciens français baroques sont Lully et Rameau.

Le classicisme

  • Mouvement littéraire et culturel profondément lié au règne de Louis XIV (surtout la période 1660-1685). Réunis autour du Roi-Soleil, les auteurs comme Racine, Molière ou La Fontaine s’inspiraient des « classiques » étudiés en classe (auteurs de l’Antiquité), pour chercher un idéal de beauté commun.
  • La langue classique se veut claire et élégante. Ainsi, l’affirme Boileau dans son Art poétique (1674) :
« Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement ».
  • L’esthétique classique recherche l’équilibre et la mesure, qui se traduit architecturalement par la symétrie. La règle des trois unités théâtrales en est le reflet.

Le siècle des Lumières

  • La mort de Louis XIV, en 1715, marque le début d’une époque de plus grande liberté d’expression : la censure s’allège, les salons mettent en relation des savants et des hommes de lettres, et l’on voit apparaître quelques journaux.
  • Dans ce contexte, les philosophes vont passer l’ordre social et politique au crible de la raison. La monarchie absolue, les privilèges de la noblesse et du clergé, ou encore la tyrannie religieuse sont critiqués et mis en question.
  • La littérature est au service des idées nouvelles (ainsi les contes de Voltaire ou le théâtre de Beaumarchais) et celles-ci sont reprises dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert.

Le romantisme

  • Ce mouvement, né à la fin du XVIIIe siècle, est d’abord une réaction à la rationalité du siècle des Lumières. Contre le diktat de la raison, le romantisme valorise l’émotion et l’imagination. C’est pourquoi les grands auteurs romantiques seront souvent des poètes (Lamartine, Vigny, Hugo, Musset).
  • Le romantisme est aussi lié à un contexte politique : fin des guerres napoléoniennes, retour de la monarchie, désillusion en matière de progrès social et politique.
  • Les grands thèmes romantiques : l’histoire et la conscience nationale, la nature, la fuite du temps et la passion. Né en Allemagne et en Angleterre, le mouvement s’étend à l’Europe tout entière.

Le réalisme

  • Contre les effusions lyriques du romantisme, le courant réaliste cherche à donner la vision la plus fidèle de la réalité. En littérature, les auteurs veulent peindre la société tout entière, sans distinction de classe sociale.
  • Le genre phare du réalisme : le roman. Favorisés par le développement de la lecture et des journaux, de nombreux romans sortiront d’abord en feuilleton. Ainsi, dès 1831, Balzac fait paraître ses romans dans la presse.
  • Une révolution artistique en parallèle. Gustave Courbet est le chef de file des peintres réalistes. Ses œuvres, qui représentent le quotidien des bourgeois et des gens de la campagne, vont faire scandale dans les Salons officiels.

Le naturalisme

  • Prolongement du réalisme (cf. fiche), le mouvement naturaliste prétend appliquer des méthodes scientifiques à la littérature, ce dont Zola se fait le théoricien dans son ouvrage Le Roman expérimental (1881).
  • Les écrivains naturalistes soulignent l’importance de l’hérédité et du milieu social sur le comportement des gens (donc des protagonistes de leurs romans).
  • Héritier de Flaubert, Maupassant soulignera aussi les limites du projet réaliste et naturaliste :

« Le réaliste, s’il est artiste, cherchera, non pas à nous donner une photographie banale de la vie, mais à nous donner la vision la plus complète, plus saisissante, plus probante que la réalité même. » (Préface de Pierre et Jean).

Le symbolisme

  • Le symbolisme, issu du mot « symbole », est fondé sur une vision mystique de la réalité, qui serait doublée d’une face cachée, visible seulement par les poètes et les artistes.
  • Les écrivains symbolistes s’opposent ainsi au courant réaliste de diverses façons : 
    1. en privilégiant l’imagination et les rêves.
    2. en rejetant l’idée d’une littérature utilitaire. Théophile Gautier théorise ainsi l’idée de « l’art pour l’art » – en ayant parfois recours à l’hermétisme pour suggérer la réalité.
  • Les grands auteurs symbolistes sont : Gautier, Rimbaud, Mallarmé, Huysmans.

Le surréalisme

  • Issu du mouvement « dada », le surréalisme est inventé dans les années 1920 par un groupe de jeunes écrivains révoltés contre l’ordre bourgeois, responsable, selon eux, de la Première Guerre mondiale.
  • La contestation sociale et politique passe chez les surréalistes par une contestation des modèles esthétiques, notamment du roman réaliste, considéré comme le vecteur d’une vision bourgeoise de la société.
  • Dans son Manifeste du surréalisme (1924), André Breton vante le pouvoir de l’imagination et du rêve, qui donne voix à l’inconscient. Il s’appuie sur les théories de Freud pour développer l’écriture automatique.

Le théâtre de l’absurde

  • Mouvement littéraire fondé sur le sentiment de l’absurdité du monde, nourri par les catastrophes des deux guerres mondiales et la découverte des camps de concentration.
  • Ce type de théâtre, inspiré initialement de l’esthétique surréaliste, met en scène l’absurdité du monde par des situations loufoques, des personnages déshumanisés et des dialogues ou des jeux de mots insolites.
  • Quelques noms à retenir : Samuel Beckett (En attendant Godot), Eugène Ionesco (La Cantatrice chauve), Jean Genet (Les Bonnes).

Le Nouveau Roman

  • Alain Robbe-Grillet a théorisé ce mouvement dans un recueil d’essais intitulé Pour un Nouveau Roman et paru en 1963. Il y rejette l'idée, dépassée pour lui, d'intrigue, de portrait psychologique et même de la nécessité des personnages.
  • Repoussant les conventions du roman traditionnel, le nouveau roman se veut un art conscient de lui-même :
    1. La position du narrateur y est notamment interrogée : quelle est sa place dans l'intrigue, pourquoi raconte-t-il ou écrit-il ?
    2. L'intrigue et le personnage, qui étaient vus auparavant comme la base de toute fiction, s'estompent au second plan.
  • Quelques auteurs à retenir : Alain Robbe-Grillet, Nathalie Sarraute, Claude Simon.

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