En littérature comme au cinéma, raconter une histoire ne signifie pas toujours se plier au cours exact du temps : chronologie et rythme peuvent être bousculés.
Analyser la chronologie
- Si le récit est chronologique, cela signifie que le narrateur raconte dans l’ordre les événements.
- Le narrateur peut aussi faire des retours en arrière. Au cinéma, on appelle ces retours en arrières des flashbacks. Dans un roman écrit au passé, ces retours en arrière seront au plus-que-parfait.
- Le narrateur peut également se projeter en avant : ce sont des anticipations. Dans un roman écrit au passé, ces projections seront au conditionnel.
Le repérage des connecteurs temporels (jadis, hier, le lendemain, dans un siècle…) signalent au lecteur les modifications de la chronologie initiale. [Voir fiche sur "Les connecteurs spatio-temporels"]
Analyser le rythme
Raconter une histoire implique aussi des accélérations dans la narration, des passages sous silence et des ralentissements.
- Lorsque le rythme est plus ou moins celui de la réalité, lors d’un dialogue entre les personnages par exemple, on parle d’une scène.
- Quand le narrateur passe sous silence un moment de l’histoire : on nomme cela une ellipse temporelle.
- Quand il interrompt le cours de l’action pour se concentrer sur une description par exemple, on nomme cela une pause.
- Au contraire, lorsque le narrateur accélère le rythme en résumant une partie de la vie d’un des personnages ou une partie de l’action, on parle d’un sommaire.