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fiche repère : die deutschen Bundeskanzler

La constitution (das Grundgesetz, GG) de la République Fédérale allemande, proclamée le $23$ mai $1949$, est entrée en vigueur (in Kraft getreten) le même jour. L'élection du chancelier se fonde sur l'article 63 : le président de la république (Bundespräsident) - qui ne joue pas réellement de rôle politique -, en accord avec les différents partis représentés au parlement (der Bundestag), dispose d'un droit de proposition (Vorschlagsrecht), mais le candidat n'est pas obligé de faire partie des membres du Bundestag (bien que cela ait toujours été le cas). Le candidat doit recueillir la majorité absolue (absolute Mehrheit) ($\mathrm{50\%+1)}$ des voix (Stimmen) du Bundestag. Si cette majorité n'est pas atteinte, un deuxième tour (zweite Wahlphase) doit avoir lieu dans les $14$ jours. Si à nouveau il n'y a pas de majorité absolue, un troisième tour est prévu qui, cette fois, désignera le chancelier (ou la chancelière) à la majorité relative. Dans la foulée, un nouveau Bundespräsident (président de la république) sera nommé.

De nouvelles élections législatives (Bundestagswahlen) ont lieu tous les $4$ ans qui est donc également la durée du mandat du (de la) chancelier(ère). Jusqu'en $2017$, tous les chanceliers (et une chancelière) ont été élus par les $2$ grands partis populaires : CDU (Christlich Demokratische Union Deutschlands) et SPD (Sozialdemokratische Partei Deutschlands). Cependant, à part le premier chancelier (et père fondateur de la RFA) Konrad Adenauer, tous ont dû après leur élection gouverner dans le cadre d'une coalition, c'est-à-dire en partenariat avec un ou plusieurs autres partis que le leur. 

Liste chronologique des chanceliers de la RFA depuis $1949$ : 

Konrad Adenauer (CDU) $1949-1963$ - Ludwig Erhard (CDU) $1963-1966$ - Kurt Georg Kiesinger (CDU) $1966-1969$ - Willy Brandt (SPD) $1969-1974$ - Helmut Schmidt (SPD) $1974-1982$ - Helmut Kohl (CDU) $1982-1998$ - Gerhard Schröder (SPD) $1998-2005$ - Angela Merkel (CDU) $2005-2017$, mandat renouvelé en $2017$. 

Hormis son rôle déterminant dans la fondation de l'Allemagne moderne, Konrad Adenauer, que ses concitoyens appelaient avec tendresse "der Alte" (le vieux) a également été l'artisan de la réconciliation et de l'amitié franco-allemande, consacrée par le Traité de l'Élysée (der Elysée Vertrag) le $22$ janvier $1963$. son successeur Ludwig Erhard est considéré comme l'inventeur de l'économie libérale de marché (Freie Marktwirtschaft) et principal acteur du miracle économique (Wirtschaftswunder) des années $60$. L'ère Willy Brandt et Helmut Schmidt, qui demeurent de grandes figures emblématiques de la pensée politique et tous deux socio-démocrates conduisirent une politique d'ouverture à l'est (Ostpolitik) tout en faisant fac à de nouveaux défis économiques et anarcho-terroristes (RAF, rote Armee Fraktion). Les $16$ années de gouvernement de Helmut Kohl, en dépit de moments noirs, resteront au regard de l'Histoire comme celles de la réunification et de ses énormes défis, avec ses réussites prodigieuses mais aussi ses conséquences parfois tragiques. Enfin Angela Merkel, abordant son 4ème mandat en $2017$, première femme accédant à la chancellerie, originaire de la RDA, aura eu à faire face à des défis supplémentaires, dont la démographie en chute libre, l'afflux massif de réfugiés (Flüchtlinge) en provenance de pays d'Asie, de Syrie, d'Afghanistan etc. et la montée irrépressible d'une extrême-droite identitaire et xénophobe (AFD, Alternative für Deutschland) , totalement contraire aux valeurs antérieures du peuple allemand. 

fiche repère : das Wirtschaftswunder

Le miracle économique allemand (Wirtschaftswunder) habituellement considéré par les économistes français comme l'équivalent des "Trente Glorieuses", dont on cherche vainement les $30$ années car ce fut - comme en Allemagne - une période bien plus brève. 

En Allemagne (de l'ouest !) , cette époque est d'autant plus spectaculaire par le contraste saisissant et la rapidité d'évolution par rapport aux années juste après la 2ème Guerre Mondiale, synonymes de défaite, d'humiliation, d'anéantissement des valeurs de tout un peuple et de pertes humaines, morales et matérielles. 

C'est d'abord la fondation (die Gründung) de la République Fédérale (die Bundesrepublik), concernant les territoires compris dans les zones d'occupation alliée de l'ouest (Américains, Britanniques, Français) qui doit être rappelée. En effet la zone d'occupation soviétique (à l'est) sera intégrée au bloc de l'est comme l'URSS (die UdSSR) en devenant la RDA (die DDR), avec le début de la guerre froide. Ce sont là les conséquences de la Conférence de Potsdam (Potsdamer Konferenz) qui suivit la capitulation sans condition de l'Allemagne le $8$ mai $1945$.

La constitution (das Grundgesetz) de la République Fédérale, proclamée le $23$ mai $1949$ par Konrad Adenauer, 1er chancelier de cette république, prévoit dans son article $20$, paragraphe $1$, la réalisation d'un état démocratique (au vrai sens du terme), permettant la mise en œuvre d'un état social dans le cadre d'une économie sociale de marché (Soziale Marktwirtschaft), dont la finalité - et même le slogan est Prospérité pour tous (Wohlstand für alle)

Le moteur de ce miracle est la reconstruction, après les destructions très conséquentes des infrastructures, des sites de production, des villes etc. mais aussi et surtout le plan Marshall, initié par George C.Marshall et donc financé par les USA pour l'aide à la reconstruction de l'Europe. Ainsi, de $1948$ à $1952$, la BRD reçut $1,4$ Milliard de dollars, et, par ailleurs, une réforme monétaire s'avérait vite nécessaire pour que les échanges commerciaux puissent se faire autrement que par le troc, et les citoyens de la BRD acquirent rapidement un pouvoir d'achat permettant à l'économie de se développer en créant des biens de consommation qui demeurent des symboles de cette époque : la Coccinelle (der Käfer) de Volkswagen, la construction de logements et de maisons résolument modernes, objets technologiques à la pointe du progrès. Enfin ne pas oublier le célébrissime match de football de $1954$ où l'équipe (die Mannschaft) de la RFA (BRD) fut victorieuse à Berne (Bern) $\mathrm{\Rightarrow}$ Miracle de Berne (das Wunder von Bern)  pour la coupe du monde (WM $=$ Weltmeisterschaft), redonna aux Allemands la fierté de leur identité malgré le sentiment de culpabilité (das Schuldgefühl) pesant sur plusieurs générations...

fiche repère : die Wiedervereinigung

Le terme de Wiedervereinigung est l'exacte traduction de réunification, toutefois cela est inexact au regard de l'Histoire, c'est le "wieder" qui a paru suspect à certains Européens méfiants (voire germanophobes) comme l'expression d'un retour aux anciennes frontières, en particulier d'une reconquête d'une partie de la Pologne, anciennement prussienne. Dans les textes officiels on a donc consacré le terme de "Einheit Deutschlands" (Unité Allemande), dont la fête nationale est le $3$ octobre. 

Rappelons que l'Allemagne se trouvait, à la suite de la conférence de Potsdam (Potsdamer Konferenz) de $1945$, partagée en $4$ zones d'occupation alliée, dont la partie-est par les Russes, ce qui a conduit en $1949$ à la constitution de deux états séparés qui le restèrent pendant $41$ ans, et la ville de Berlin, elle-même divisée en deux parties (la zone de l'est sous occupation soviétique) connut la matérialisation symbolique pour le monde entier d'un mur érigé par la RDA (et ses alliés russes) en $1961$.

Au début de l'année $1989$, peu de gens en Allemagne et ailleurs imaginaient une évolution aussi rapide : certes, la guerre froide n'était plus d'actualité et petit à petit, les contacts entre citoyens de RFA (BRD) et de RDA (DDR) devenaient plus commodes et plus fréquents et on n'était plus à l'époque tragique des dissidents de l'est (appelés en RDA avec mépris Republikflüchtlinge) qui passaient le mur au péril de leur vie par les moyens les plus inventifs mais aussi les plus dangereux, ce dont témoignent de nombreux livres et films ou séries télé.

C'est une révolution pacifique qui s'est déroulée en RDA, par des manifestations sans cesse renouvelées, un soutien implicite de l'église, mais aussi une aide des pays frontaliers tels que la Hongrie (Ungarn) qui permit à des familles de RDA de passer par ses frontières pour gagner l'Autriche, avec accès à l'Europe de l'ouest, qui a abouti à la chute du mur (der Mauerfall), le $9$ novembre $1989$, ressentie par le monde entier comme la fin du rideau de fer (der Eiserne Vorhang) et donc d'une époque. Toutefois, l'unité allemande n'était pas réalisée, il fallut plus d'un an pour y parvenir, le $3$ octobre $1990$, après de considérables changements dans les textes de loi, transformant radicalement la vie des Allemands de l'est surtout, et pas uniquement à leur avantage comme la plupart l'avaient d'abord imaginé.


fiche repère : Platz der Frauen in Deutschland

Paradoxalement, alors que la chancelière (KanzlerinAngela Merkel est considérée comme la femme la plus puissante du monde, les femmes allemandes ont longtemps connu une situation d'infériorité, plus sensible que dans d'autres pays. Il faut néanmoins distinguer la situation en RDA (DDR) pendant les $41$ années de séparation des deux états allemands (de $1949$ à $1990$), car dans les pays communistes, le statut bourgeois des hommes et des femmes était quasiment aboli. Ainsi, en RDA, environ $\mathrm{90\%}$ des femmes avaient un emploi, les familles percevaient des aides pour élever les enfants et bénéficiaient de modes de garde (crèche $=$ Krippe) et de scolarisation précoce (Vorschule) gratuits. 

En République Fédérale allemande, le statut de la femme est demeuré longtemps celui de la maman au foyer, tandis que l'homme était le père nourricier (Ernährerrolle) qui travaillait. C'est ainsi que, considérant que ces dames n'avaient à s'occuper que de leur maison et de leur famille, les magasins vivaient sous la contrainte de la loi sur la fermeture des magasins (Ladenschlussgesetz), en vigueur depuis $1900$ !, qui ne disparut qu'en $2006$. Jusque dans les années $1990$, il était encore impossible de faire des courses en soirée et encore moins le samedi (ou alors juste le 1er samedi du mois), avec des variantes d'un Land à l'autre. De même, les écoles depuis le primaire jusqu'au lycée n'accueillaient les élèves que le matin, avec de petites dérogations en début d'après-midi au lycée (Gymnasium), par conséquent : pas de cantine et obligation de déjeuner à la maison, la maman aux fourneaux. Petit à petit, depuis le premier mandat d'Angela Merkel, des "Ganztagsschulen" se sont multipliées, si possible avec cantine, ce qui a représenté un coût énorme de mise en œuvre. Toutefois, si les $3$ K de l'époque nazie (Kinder/Kirche/Küche) furent bannis, il en reste encore une trace humoristique : Kinder/Küche/Karriere) pour superwoman et on entend encore le terme de "Rabenmutter" (mère corbeau) pour disqualifier les mamans qui travaillent (berufstätig sein) au lieu de veiller sur leur progéniture.

Tant que la vie sociale était organisée ainsi, il était très difficile pour une jeune mère de famille d'avoir un emploi (Arbeitsplatz) et, lorsque, les enfants devenus grands, elle n'avait plus à s'occuper de tout à la maison, elle n'avait aucune qualification et était totalement à distance de la "vie active". De plus, toutes les activités périscolaires nécessitaient un accompagnement et toutes ces mamans faisaient le chauffeur (verbe chauffieren) pour le conservatoire (Musikschule), la piscine (Schwimmbad), le stade (Stadion) ou le terrain de foot (Fußballplatz) etc.

Si les femmes de RDA étaient mieux loties avant la réunification (Wiedervereinigung), malheureusement elles ont perdu tous leurs avantages (Vorteile) en étant brutalement intégrées à la société libérale : suppression des emplois féminins en priorité (dans la branche textile en particulier) et en conséquence de tous les modes de prise en charge des jeunes enfants, d'où un chômage (Arbeitslosigkeit) féminin catastrophique, amenant même un grand nombre de jeunes femmes à se faire stériliser pour avoir de meilleures chances d'obtenir un emploi.

Plus de $25$ ans après la réunification, les $5$ Länder de l'ex-RDA affichent encore des taux de chômage, féminin en particulier, très supérieurs à à ceux des hommes et à ceux des Länder de l'ouest. 

fiche repère : Deutsche Medien

Le terme Medien est en allemand le pluriel du nom issu du latin "das Medium" !

L'existence des organismes de presse et d'audiovisuel les plus représentatifs (par leur histoire ou par l'audience qu'ils rencontrent) est dépendante de la position de l'état, dans l'Allemagne d'aujourd'hui, comme dans toute démocratie, elle se fonde sur la liberté d'opinion et de la presse. Cette dernière - presse imprimée - représente le plus important marché de journaux d'Europe et le 5ème dans le monde : le tirage (die Auflage) des quotidiens (Tageszeitungen) s'élève à $16,08$ Millions et celui des hebdomadaires à $5$ millions. 

C'est le tabloïd quotidien BILD (Bildzeitung) qui domine de loin tous les autres journaux, avec ses $\mathrm{3~500~000}$ exemplaires, il est lu y compris par tous les hommes politiques et penseurs alors qu'il paraît plutôt destiné à un public populaire, voire populiste. 

suivent les quotidiens généraux : Die Welt, Die Zeit, Die Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), Die Frankfurter Rundschau, Der Freitag, Rheinische Post, Süddeutsche Zeitung (SZ), taz-die tageszeitung.

Les plus gros tirages ne sont pas forcément les références internationales, les grands quotidiens à dénomination régionale (FAZ, Frankfurter Rundschau, SZ) ne sont pas strictement régionaux et ils sont lus dans toute l'Allemagne et les pays germanophones ainsi qu'à l'international. 

La presse économique est également considérée comme une référence, en particulier : Das Handelsblatt, Börsenzeitung etc. 

Les magazines (Zeitschriften) les plus reconnus : Der Spiegel, Focus, Stern.

Tous ces organes ont bien entendu des éditions en ligne, certains gratuitement sur une partie de leurs articles. 

Quant aux médias audiovisuels, on distingue, comme ailleurs, les chaînes de télévision publiques (Öffentlich-rechtliche Rundfunkanstalten) des chaînes privées (Kommerzielle Fernsehsender), sans compter les multiples offres sur internet. 

Il faut connaître les deux grandes chaînes publiques : Die ARD, la chaîne nationale Das Erste qui se déploie en $9$ chaînes régionales : SWR? WDR, RBB? hr, NDR, mdr et BR, SR et Radio Bremen, puis  ZDF (Zweites Deutsches Fernsehen), la 2ème chaîne. 

Des programmes sont partagés et produits en commun avec l'Autriche : ORF (Österreichischer Rundfunk) et avec la Suisse alémanique SRF (Schweizer Radio und Fernsehen).

Parmi les chaînes dites commerciales, les plus reconnues sont ProSieben, Sat1 (du même groupe), le groupe RTL, et toutes les chaînes plus spécialisées en musique, et surtout en sport. Parallèlement, il existe aussi de nombreuses chaînes cryptées (verschlüsselte Sender) et payantes (Bezahlfernsehen).

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