Si le virtuel offre un horizon infini à l’homme dans lequel il pourra découvrir le monde, l’espace, la culture, avoir accès à toutes les formations, devenir dans les jeux une autre personne, les possibilités sont telles que le risque est de voir se ternir le monde réel. En effet, il est à craindre que, face à une seconde chance, l’individu préfère le virtuel à la réalité à l’image de Julia Stretton dans le roman de science fiction de Christopher Priest Futur intérieur.
Par ailleurs, le titre du jeu Second life à lui seul contenait cet espoir et ce danger ; malgré son déclin, en 2016, 900 000 personnes de tout âge et de tout horizon se sont connectés tous les mois. Sorti en 2018, Ready player one de Steven Spielberg se déroule justement dans une société virtuelle parallèle dans laquelle la population se connecte massivement. Autre risque, celui de confondre réalité et rêve ou virtuel à l’image de Inception de Christopher Nolan ou encore du très complexe jeu ExistenZ inventé pour le film de David Cronenberg. On peut aussi craindre que le virtuel soit utilisé pour manipuler les esprits : c’est le cas dans la trilogie Matrix de Andy et Larry Wachowski puisque les machines ont recréé une réalité virtuelle afin de maintenir les hommes en esclavage ou dans le film Total Recall de Paul Verhoeven où les souvenirs du personnage principal ont été effacés pour en recréer d’autres.