En pleine Renaissance, l’écrivain humaniste Rabelais écrivait : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Avec cette citation, il posait les fondements de ce que nous nommons aujourd'hui la bioéthique – c’est-à-dire l’étude des problèmes moraux soulevés par la science.
Dès le XIXème siècle, la littérature s’est emparée de l’enthousiasme suscité par le progrès – avec Jules Verne par exemple – mais aussi de ses limites et de ses dangers.
Avec 1984, George Orwell créait Big Brother : figure métaphorique d’une surveillance poussée à l’extrême ; autre contre-utopie malmenant les libertés individuelles, celle de Ray Bradbury, avec Fahrenheit 451. Le cinéma américain et plus récemment la télévision se sont eux aussi inspirés de ces craintes : si dans l’œuvre d’Asimov, le robot est fiable, les films d’anticipation I, Robot de Alex Proyas et Blade Runner de Ridley Scott ou la série suédoise Real Humans se questionnent sur les dangers de l’éveil à la conscience des robots. Quant à la série Black Mirror, chacun des épisodes indépendants s’interrogent sur les dérives dans un avenir proche de nos technologies.