Outils d'analyse littéraire

Il est indispensable de se remémorer et de maîtriser le vocabulaire relatif à la nature des mots. On distingue :

• le nom commun (une rose) du nom propre (Paris),
• l'adjectif qualificatif (une rose blanche),
• les déterminants qui précèdent le nom (un, ce, son...),
• les pronoms personnels (je, tu, me, te...),
• les pronoms indéfinis (on, chacun)
• et des pronoms possessifs (le mien, le tien), démonstratifs (celle-ci), relatifs (qui, que), et interrogatifs (quel, quelles...).
• Les différents verbes sont aussi à connaître : les verbes de mouvement (aller, venir) et les verbes d'état (sembler, demeurer...).
• Les adverbes sont le plus souvent facilement repérables (facilement, durement...)
• et les conjonctions, de coordination (mais, ou, et, donc, or, ni, car), de subordination (si, quand, lorsque...).

L'éloquence est l'art de bien parler pour persuader un destinataire, pour faire adhérer le lecteur à la thèse de l'auteur et ce, grâce aux procédés mis en œuvre. Parmi ces procédés, on distingue les procédés de langage comme le choix précis et pertinent d'un vocabulaire, le choix d'un registre efficace comme le comique, l'ironie, la satire...

On distingue aussi des procédés stylistiques au travers de l'anaphore, de la répétition, ou encore de l'antiphrase, de l'oxymore et de l'antithèse quand il s'agit d'évoquer des réalités contraires. 

Enfin, il faut considérer les procédés grammaticaux avec l'énonciation et les marques de celui qui parle, du destinataire. Le mode verbal de l'impératif est aussi exploité au détriment d'autres modes comme le conditionnel, plus hypothétique.

Dans un texte argumentatif, dans lequel il est question de faire adhérer un destinataire à une idée, trois directions sont à considérer : la démonstration, l'argumentation et la persuasion qui fait appel à la sensibilité du destinataire. Les procédés de la persuasion sont facilement identifiables, grâce aux apostrophes, aux pronoms personnels comme "je", "tu/vous", ou encore "nous" (quand l'auteur s'inclut dans le propos avec le lecteur).

On retrouve aussi certaines figures de style comme l'anaphore, et des modalisateurs qui expriment la subjectivité comme les verbes renvoyant aux sentiments, le choix d'un lexique mélioratif ou péjoratif, les phrases exclamatives et les injonctions.

L'ironie est un registre ambigu qui "joue" sur l'implicite. C'est une forme comique qui laisse entendre le contraire de ce que l'on pense. L'ironie est facilement repérable dans un texte. On retrouve certaines figures de style comme l'antiphrase.

L'ironie permet de critiquer, de dénoncer les tares de la société au moyen d'un ton plaisant. L'esprit des Lumières, propre au XVIIIe siècle, a montré que l'ironie pouvait être une arme redoutable contre l'obscurantisme et les préjugés.