Les gazons, ou surfaces enherbées, ont plusieurs rôles et avantages : fonctionnels, récréatifs, esthétiques… Il existe plusieurs manières de concevoir l’entretien de ces espaces, du plus intensif au plus extensif.

Gestion intensive des gazons

La pelouse tondue courte est le modèle d’entretien le plus répandu. Elle s’est développée avec l’apparition des produits phytosanitaires et des moyens d’entretien mécaniques.

Cependant, ce mode de gestion présente bien des aspects négatifs : entretien important, impact sur la biodiversité (pas d’espace pour une flore spontanée, pas d’espace d’accueil pour la faune sauvage…), fragilisation des plantes par la tonte rase (système racinaire court et développement de maladies)…

Si ce mode d’entretien est admis, de nombreux espaces peuvent néanmoins être entretenus différemment.

La pelouse alternative extensive

Un espace entretenu de manière extensive laisse plus de place à la spontanéité, ce qui ne signifie pas qu’il n’est pas sous contrôle et non entretenu.

   

De plus, les qualités culturales d’un gazon qui ne serait pas tondu à ras sont démontrées : un gazon tondu moins court a une profondeur d’enracinement bien supérieure ce qui améliore sa résistance à la sécheresse et aux maladies, moins de présence de plantes adventives…

La hauteur d’herbe idéalement admise dans ces conditions est de 7 à 10 cm dans les espaces structurés tels que les jardins, et jusqu’à 25 cm sur les espaces rustiques (gazon peu fréquenté, bords de chemins, aires de piques niques…).

Pelouses de zones et espaces à vocation naturelle

Il est également possible d’envisager l’entretien d’un espace végétalisé par des interventions encore plus réduites, notamment lorsque le site est très peu voire pas fréquenté par du public : prairies, parcours de randonnées, bois et bosquet…

Ces espaces favorisent particulièrement la préservation et l’accueil d’une flore et d’une faune locales. La hauteur du couvert végétal devient l’expression de la composition floristique.

Les interventions d’entretien sont déclenchées le plus tard possible (après floraison et maturation des graines).

L’espace est fauché ou broyé une à deux fois par an. Les déchets issus de la fauche peuvent être évacués.

Sur ces espaces, il est également possible de pratiquer de l’éco pastoralisme (entretien par des animaux herbivores).