Pendant longtemps les parcs et jardins ont été aménagés et gérés avec la volonté de mettre en scène un savoir horticole et d’offrir des espaces soignés et entretenus de manière homogène.
Ces pratiques ne sont plus adaptées à la diversité des paysages et usages d’aujourd’hui, ni à la prise en compte de l’impact de nos activités sur l’environnement.

Aussi, de nombreux gestionnaires désireux de trouver un équilibre entre les attentes et les usages du public, la tradition horticole et paysagère, la protection et le retour de la nature en ville tendent-ils vers une alternative : la gestion différenciée.

Qu’est-ce que la gestion différenciée ?

L’organisme « Plante et Cité » définit la gestion différenciée comme une adaptation de la gestion d’un espace (conception, entretien) selon les caractéristiques du site et selon son environnement vers une meilleure approche économique et écologique.
C’est envisager les espaces verts comme un ensemble d’espaces individuels interconnectés et non comme un tout.

La gestion différenciée est une façon de gérer les espaces verts qui consiste à ne pas appliquer à tous les espaces la même intensité ni la même nature de soins.

La classification des espaces verts

Le « code qualité » attribué à un site traduit les objectifs de gestion qui s’y rattachent. Ceux-ci sont définis par chaque collectivité à partir de diagnostics quantitatifs et qualitatifs et mis en parallèle avec les moyens disponibles (humains, matériels, économiques).

Tous les espaces verts publics d’une collectivité sont alors rattachés à un code qualité et cartographiés.

Chaque code qualité précise :

  • Des tontes plus espacées, fauchage, écopastoralisme
  • La non élimination de manière systématique des « adventices »
  • La valorisation des espèces végétales locales…

Les objectifs à atteindre se traduisent par la mise en place d’un cahier des charges qui précise les consignes techniques à appliquer : le plan de gestion différenciée.

Des applications concrètes

Si les espaces de prestige conservent un mode de gestion intensif, la transition vers une gestion différenciée sur les autres espaces peut se traduire par :

  • Des tontes plus espacées, fauchage, écopastoralisme
  • La non élimination de manière systématique des « adventices »
  • La valorisation des espèces végétales locales…

La gestion différenciée ne consiste pas à renier la longue tradition de l’art des jardins horticoles mais d’élargir encore les compétences du jardinier.