La taille des arbustes d’ornement peut avoir plusieurs objectifs : esthétique (conserver un caractère décoratif, favoriser la floraison…), sanitaire (éliminer les bois morts, malades, parasités…), fonctionnel (maintenir les volumes…).
Période de taille
D’une manière générale, les arbustes se taillent l’hiver pendant la période de repos végétatif (hors période de gel).
Les arbustes à floraison :
- Printanière se taillent juste après la floraison
- Estivale et automnale se taillent en fin d’hiver
Les haies vives se taillent en hiver pour les caduques et au printemps/été pour les persistants.
Les haies monospécifiques sont taillées en juin et en septembre/octobre.
→ Influence du cycle végétatif sur la taille
Taille d’entretien
Les tailles d’entretien qui peuvent être appliquées sur les arbustes sont variées : éclaircie sur souche, réduction de volume, recépage…
La taille n’est pas une opération physiologique indispensable au végétal, elle doit être réfléchie en fonction de son mode de floraison mais également de son mode de développement :
- Acrotonie : les pousses issues des bourgeons situés aux extrémités des rameaux se développent plus fortement que celles qui sont issues de la base (Prunus laurocerasus, Photinia…),
- Basitonie : développement des nouvelles pousses à la base des rameaux ou de la souche (Spirea, Weigela…),
- Médiatonie : un rameau se développe à partir du milieu des axes existants depuis un axe droit, une arcure ou une inclinaison (Kolwitzia, Sambucus…).
Une taille correctement effectuée permet de régénérer un certain nombre de plantes dont le bois « vieillit » et perd de son aspect esthétique, mais aussi de faire cohabiter entre eux des arbustes grandissants.
Une taille réfléchie et pratiquée au bon moment permet de concilier durablement besoins humains et respect du végétal.
Conclusion
La taille répond à un besoin humain, liée au choix des végétaux et à leur utilisation : tailler un arbuste n’est pas obligatoire !
Les tailles architecturées au taille-haie peuvent se justifier (site historique, lieux de passage…) mais elles ne prennent pas en compte les contraintes de développement des végétaux et limitent la perspective d’installation d’une faune locale (notamment les oiseaux).
C’est un mode de taille qu’il convient de réduire au profit de la taille raisonnée au sécateur.