Pour chauffer un corps, c’est-à-dire élever sa température, il faut lui fournir de l’énergie. C’est ce qui se passe lorsque l’on chauffe une casserole d’eau sur une gazinière : la combustion du gaz génère une flamme et de la chaleur, appelée énergie thermique. C’est cette énergie thermique qui est transférée à la casserole et qui élève sa température.
Équilibre thermique
Entre un corps chaud et un corps froid, la chaleur se transmet toujours spontanément du corps chaud vers le corps froid, de proche en proche, jusqu’à atteindre un équilibre thermique entre les deux corps.
Coefficient de conductivité thermique
Les matériaux, selon leur nature, transmettent plus ou moins bien la chaleur : cette capacité à transmettre la chaleur est caractérisée par le coefficient de conductivité thermique $\bf \lambda$, exprimé en watt par mètre et par kelvin : $\rm W/(m.K)$. Ainsi, plus le coefficient de conductivité thermique d’un matériau est élevé, plus le matériau est conducteur de chaleur.
Capacité thermique massique
Les matériaux possèdent aussi une aptitude plus ou moins élevée à absorber de l’énergie thermique lorsqu’ils sont chauffés. Par exemple, lorsque l’on fournit la même quantité de chaleur à $\rm 1~kg$ d’eau et à $\rm 1~kg$ d’huile, au final la température de l’huile est supérieure à celle de l’eau. Cette aptitude que possède un corps à absorber de l’énergie thermique est caractérisée par la capacité thermique massique $\bf c$, exprimée en Joule par kilogramme et par kelvin : $\rm J/(kg.K)$. Il existe un lien de proportionnalité inverse entre $\rm c$ et $\lambda$.
Quantité de chaleur transférée
L’énergie thermique $Q$ à fournir à un corps de masse m et capacité thermique massique $\rm c$ pour élever sa température de $\rm T$ est donnée par la relation :
\[\mathcal Q = \bf{m \times c \times T}\]
Avec :
\[\begin{array}{ll}Q \text{ en joule},\\ \rm m \text{ en kilogramme},\\ \rm c \text{ en } J/(kg.K),\\ \rm T \text{ en } kelvin \rm \left(T=T_{finale} - T_{initiale}\right)\end{array}\]
Lorsque l’on pose le doigt sur du bois ou sur un métal, tous deux pris à la même température de $\rm 20°C$ par exemple, l’échange de chaleur entre le doigt et le matériau est plus important avec le métal : c’est la quantité de chaleur $Q$ transférée et non la différence de température qui procure la sensation de froid ou de chaud.