Au monde bipolaire de la Guerre froide succède un monde multipolaire, en raison de l’émergence de nouvelles grandes puissances économiques (Chine, Inde, Brésil) à côté des puissances anciennes (Japon, UE, notamment Allemagne, Royaume-Uni et France).
Par ailleurs, les opinions publiques, plus informées en raison de l’essor d’Internet et des réseaux de télévision internationaux, ont une influence croissante sur les relations internationales. La puissance des États est de plus en plus concurrencée par les entreprises transnationales dont le poids économique dépasse parfois celui de petits pays. Les États-Unis demeurent de loin la première puissance (60% du potentiel militaire mondial), mais ils ne peuvent plus assurer seuls la gestion des conflits dans le monde.
Dans certaines régions, d’autres puissances prennent le relais des États-Unis, parfois avec leur bénédiction, par exemple la France en Afrique Subsaharienne, avec des interventions en Libye (2011) puis au Mali et en Centrafrique (2013).
Inversement, l’ONU demeure impuissante à mettre un terme à la guerre en Syrie, commencé en 2011, en raison du soutien de la Russie au dictateur El Assad. Avec le Printemps arabe, qui a débuté en 2011, les pays arabes sont entrés en révolution contre les pouvoirs autoritaires qui les gouvernaient et sont à la recherche de nouveaux régimes politiques plus démocratiques.