Le handicap

Le handicap admet plusieurs définitions.

Selon l’OMS, c’est « la difficulté ou l’impossibilité de réaliser des actes élémentaires physiques (se tenir debout, se lever…) ou psychiques (mémoriser) ». Selon cette définition, le mot « handicap » intègre le dysfonctionnement à un ou plusieurs niveaux : il s’agit d’un terme regroupant la déficience (problèmes dans le fonctionnement et les structures du corps), la limitation d’activité et la restriction de la participation.

L’Organisation mondiale des personnes handicapées définit, elle, le handicap comme « la perte ou limitation des possibilités de participer à la vie normale de la collectivité sur une base égalitaire avec les autres en raison d’obstacles physiques et sociaux ».

La loi du 11 février 2005 précise que le handicap constitue « toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant ».

La classification internationale des handicaps (CIH) donne une définition du handicap à travers l’atteinte au corps (infirmités/déficiences), les difficultés ou impossibilités à réaliser les activités de la vie courante qui découlent de ces déficiences (incapacités/inaptitudes) et les problèmes sociaux qui en résultent (désavantages).

Le statut des personnes présentant un handicap a considérablement évolué, passant d’une assistance simple à un véritable élan de solidarité. Voici quelques exemples :

• La prévention : constituée de l’ensemble des actions visant à empêcher les déficiences physiques, mentales ou sensorielles de survenir (prévention primaire) ou à empêcher que ces déficiences n’entraînent une limitation fonctionnelle ou l’incapacité.

• La réadaptation : permet aux personnes handicapées d’atteindre et de préserver un niveau fonctionnel optimal du point de vue physique, sensoriel, intellectuel, psychique et social, et à les aiderà acquérir une plus grande indépendance.

• L’égalisation des chances : porte, à un niveau égal, les besoins de tous les individus, et implique donc qu’on y réponde de la façon la plus adaptée.

Au quotidien, ces notions se traduisent par des actions concrètes :

• La carte d’invalidité civilea pour fonction d’attester que son détenteur est handicapé. Elle est destinée notamment à ceux dont le taux d’incapacité permanente est au moins de 80 % et donne des droits tels qu’une priorité d’accès aux places assises dans les espaces publics, ou à des avantages fiscaux.

• La carte de prioritépermet d’obtenir une priorité d’accès aux places assises dans les transports en commun, les salles et files d’attente, et les manifestations accueillant du public.

• La qualité de travailleur handicapé est reconnue à toute personne dont les possibilités d’obtenir ou de conserver un emploi sont réduites, par suite d’une altération d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales ou psychiques.

• Les ESAT (établissements et services d’aides par le travail) favorisent l’insertion professionnelle de façon adaptée aux capacités de la personne handicapée.

• Les différentes structures collectives d’accueil telles que :
• Les foyers d’hébergement destinés aux travailleurs handicapés qui n’ont pas l’autonomie ;
• Les foyers de vie pour les personnes dont le handicap ne leur permet pas de travailler, mais qui peuvent tout de même avoir des activités éducatives ;
• Les foyers médicalisés, pour les personnes qui ont un lourd handicap empêchant une activité professionnelle et dont la dépendance nécessite une aide au quotidien ;
• Les maisons d’accueil spécialisé pour les personnes ayant un handicap lourd et qui doivent recevoir des soins médicaux au quotidien.