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La décolonisation et la construction de nouveaux Etats : Inde, Algérie

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L’affirmation des nouveaux États

À l’époque de la décolonisation, la Guerre froide divise le monde en deux camps idéologiques, d’un côté le camp communiste (URSS), de l’autre le camp libéral-capitaliste (États-Unis). Parmi les pays nouvellement indépendants, un grand nombre refusent de s’aligner sur l’un des deux Grands et choisissent leur propre voie de développement (conférence des non-alignés de Bandung en 1955). La recherche de cette troisième voie s’avère un échec.

La construction des nouveaux États diffère en politique intérieure. L’Inde s’appuie sur un parti politique ancien pour mettre en place une démocratie dont les institutions survivent après la mort des pères de l’indépendance. Les gouvernements ont recours à la planification de l’économie comme dans les pays socialistes, mais ils conservent l’économie de marché comme dans les pays capitalistes. Ce modèle mixte permet aujourd’hui à l’Inde d’émerger dans la mondialisation, même si elle n’a pas vaincu le sous-développement. L’Algérie indépendante s’inspire des expériences socialistes en nationalisant l’économie. Les résultats sont décevants. Les importantes richesses en hydrocarbures (gaz, pétrole) permettent une certaine redistribution sociale, mais le pays ne décolle pas.

En outre, les pères de l'indépendance ont choisi de mettre en place un parti unique et l'armée a conservé un poids considérable dans la vie politique. Une tentative de démocratisation a lieu au début des années 1990, mais elle est brutalement interrompue par l'armée qui craint le succès des partis islamistes, ce qui déclenche une guerre civile meurtrière dont le pays est sorti traumatisé.

La marche vers l’indépendance de l’Inde et de l’Algérie

Les décolonisations de l’Inde et de l’Algérie ont été violentes, mais l'indépendance fut acquise en Inde de façon pacifique, tandis que l’Algérie connut la guerre. Ces colonies constituaient les « joyaux » des empires britannique et français, ce qui peut expliquer des difficultés dans la décolonisation plus importantes qu’ailleurs.

L’ordre colonial fut tôt contesté par les intellectuels autochtones. Les ressemblances entre ces deux décolonisations s’arrêtent là : l’Inde obtient son indépendance en 1947, sous la houlette de leaders reconnus tels que Nehru, Gandhi et Jinnah et d’une formation politique ancienne, le parti du Congrès, qui se radicalise dans les années 1920. S’il y eut des conflits avec le colonisateur anglais, ils relevèrent de contestations politiques et de troubles à l’ordre public (désobéissance civile prônée par Gandhi). Les violences se déchaînèrent surtout après l’indépendance après la partition de la péninsule entre un Etat musulman, le Pakistan, et un Etat hindouiste, l’Inde. 10 à 15 millions de personnes sont déplacées et 500 000 tuées au cours d’un conflit entre les deux communautés religieuses qui éclata dès la proclamation de l’indépendance.

En Algérie au contraire, les violences précédèrent essentiellement l’indépendance et prirent la forme d’une guerre entre la métropole colonisatrice, la France, et les indépendantistes algériens, rangés sous les bannières du MNA et du FLN et de leaders tels que Ferhat Abbas, Ahmed Ben Bella ou Krim Belkacem. Au terrorisme pratiqué par le FLN répond la répression conduite par l’armée française. Au final, l’indépendance de l’Algérie (5 juillet 1962) aboutit au départ massif de la communauté européenne, appelés les pieds noirs.

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